On est des maltraitants », regrette Cathy Petit, aide à domicile et salariée de l’Association Joseph-Sauvy. «À la base, on est des femmes de ménage, explique-t-elle, mais aujourd’hui on doit faire face à des pathologies lourdes ». Par exemple les maladies d’Alzheimer et de Parkinson ou des cas d’alcoolisme et de toxicomanie. « L’usager est confronté à des non-professionnels, déplore-t-elle. Conséquence : on ne répond pas à leurs attentes ». En poste depuis 2003, elle demande plus de moyens et de formations au conseil départemental, pour les quelque 2000 emplois d’aides à domicile des Pyrénées-Orientales.
- Ultimatum
Élue du personnel Force ouvrière de l’Association Joseph-Sauvy, Cathy Petit est prête à employer les grands moyens. Elle veut organiser une table ronde entre le conseil départemental, les associations, les syndicats et les professionnels. « On essaye depuis novembre », préciset-elle.
Aujourd’hui, Cathy Petit ne compte plus perdre de temps et lance un ultimatum : « Si ce lundi, aucune date n’est arrêtée, on fera grève ». Tout en précisant avoir le soutien de son employeur qui embauche 286 emplois d’aides à domicile.
Jérôme Capdevielle, secrétaire général de FO 66, abonde : « Les salariés sont au bout du rouleau ». Pour lui, la question de l’aide à domicile dépasse le cadre des P.-O. Il appelle le gouvernement à se saisir au plus vite de cette « problématique nationale ».
L’Indépendant – Vendredi 9 juin 2017 – A. B.