Lors de la manifestation perpignanaise du 12 septembre, qui partira à 10 h 30 de la place Catalogne, les militants de FO défileront finalement aux côtés de ceux de la CGT, de Solidaires et de la FSU. « Au niveau national, notre confédération n’appelle pas à manifester, mais ici, au regard de l’enjeu, nous avons décidé de rejoindre l’intersyndicale, explique le secrétaire départemental de FO, Jérôme Capdevielle. Avec ces ordonnances, ils sont en train de tout faire pour faciliter les licenciements, alors que ce pays est en attente d’embauche ! » Jean-Claude Zaparty, de la CGT, estime pour sa part que les ordonnances remettent tout simplement en cause le modèle social français : « Quand on prétend favoriser l’emploi en diminuant les droits des salariés, c’est de l’enfumage. Il faut se mobiliser pour stopper cette entreprise néfaste. »
« Grosse arnaque »
L’une des mesures qui suscitent le plus de colère chez les syndicats concerne l’autorisation de référendums destinés à modifier les règles (primes, 13e mois…) en consultant directement les salariés dans les entreprises qui en comptent moins de 20. « C’est une grosse arnaque, fustige Jean-Pierre Andreu, de Solidaires. Les patrons vont faire du chantage à l’emploi. » Jean-Paul Bareil, de la FSU, syndicat d’enseignants majoritaire dans le second degré, appelle lui aussi à se mobiliser contre la nouvelle loi travail : « On est en train de proposer à notre jeunesse un avenir où la précarité va encore s’accentuer. » D’ailleurs, le 12 septembre, les jeunes battront eux aussi le pavé perpignanais. Comme le confirme Esaïe Dahmane, de l’Union nationale des étudiants de France (Unef), qui a également rejoint l’intersyndicale.
L’indépendant – Edition du 07/09/2017 – Arnaud Andreu