La fédération des Transports et de la Logistique FO-UNCP, avec d’autres organisations syndicales, appelle à une journée de mobilisation avec un rassemblement à Paris le 5 juin 2024. La fédération veut des réponses concernant la revalorisation des salaires, en premier lieu pour les coefficients en dessous du Smic. Pour FO, il faut également que le gouvernement respecte ses engagements sur les conditions de travail des conducteurs.
L’heure est aux réponses claires et précises. Le 5 juin, avec deux autres organisations syndicales, la fédération des Transports et de la Logistique FO-UNCP appelle à une journée nationale de mobilisation, avec à Paris un rassemblement devant le ministère des Transports. On attend plusieurs centaines de personnes. Les retours d’informations que nous avons eus auprès des camarades sont très bons, souligne Bruno Lefebvre, secrétaire général adjoint de la fédération, en amont de cette journée promettant d’être massivement suivie. Une journée au cours de laquelle les représentants des organisations syndicales espèrent qu’ils seront reçus par le ministre délégué aux Transport, Patrice Vergriete.
Treize coefficients des grilles salariales en deçà du Smic
La mobilisation place en tête des revendications, celles sur les salaires. Rien d’étonnant. Dans notre secteur du transport et de la logistique, les premiers coefficients des grilles de salaire sont en deçà du Smic, s’indigne Patrice clos, le secrétaire général de la fédération. Cela représente 13 coefficients sur 25. Pour FO, il est impératif de revaloriser les salaires et cela en tenant compte de l’inflation. Illustration du mécontentement salarial dans le secteur du transport : début mai, quatre syndicats, dont FO, du groupe de transport XPO ont lancé une grève illimitée pour exiger une augmentation du taux horaire, la création d’un 13e mois et l’obtention d’une prime de pouvoir d’achat.
Dans la branche logistique l’enjeu des salaires devient aussi chaque jour un peu plus urgent. Le sujet a été évoqué lors d’une première réunion au ministère, mais l’on se retrouve face au refus du patronat dans le cadre des négociations de branche. Nous attendons maintenant une réponse du ministère face à ce blocage, explique Bruno Lefebvre.
Que les promesses soient tenues !
Pour cette journée du 5 juin, les revendications de FO portent également sur les conditions de travail. La fédération exige notamment que le ministère apporte un engagement ferme concernant l’interdiction de chargement et de déchargement des marchandises par les conducteurs, à l’exception des livraisons urbaines. Cette revendication a été portée par des syndicats dans d’autres pays européens et elle a abouti, ainsi en l’Espagne et le Portugal.
En France, avant le remaniement en janvier dernier, le ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune, en avant pris l’engagement. Mais depuis la nomination de Patrice Vergriete, nous n’avons eu aucun retour sur cette promesse, souligne Bruno Lefebvre. Nous avons une version du rapport rendu par Clément Beaune sur la question, qui est favorable à nos revendications, mais celui-ci n’a toujours pas été publié ! La crainte est forte ainsi que le ministre délégué actuel ne revienne en arrière, sans honorer les engagements de son prédécesseur.
Le cas des convoyeurs lors des JO
Autre revendication : les organisations syndicales, dont FO, demandent que pendant les Jeux Olympique, en France cet été, les conducteurs convoyeurs de fonds puissent rouler sur les voies réservées. Et que ces professionnels ne soient pas identifiés avec un flocage « Sécurité » sur leurs vêtements, comme le prévoit l’arrêté du 18 juillet 2023, relatif aux tenues des agents privés de sécurité. Les convoyeurs ne doivent pas être affiliés à la sécurité privée, ils sont sous une autre convention collective, précise Bruno Lefebvre. L’enjeu est de faire valoir la spécificité de leur statut !