Victoire syndicale et de FO en particulier. Le ministère revient sur la rémunération des interventions en pluridisciplinarité, dont un nouveau mode de calcul avait conduit à une perte de salaire pour un millier d’enseignants. La mobilisation intersyndicale soutenue a porté ses fruits contre une méthode qui promettait d’être déployée dans davantage d’établissements à la rentrée 2024.
Une heure de cours c’est une heure ! Notre mobilisation a payé, souligne Christine Heuzé, secrétaire générale du syndicat FO-Enseignement agricole (FO-EA). Alors que depuis la rentrée 2023, certains établissements avaient mis en place une nouvelle méthode de calcul, permettant de rémunérer les heures d’intervention en pluridisciplinarité de leurs professeurs sur 45 minutes au lieu de 60, le ministère a finalement fait marche arrière. Dans son flash info du 26 mars, la Direction générale de l’enseignement et de la recherche acte ainsi que : Les règles de comptabilisation précédentes des temps de service, quel que soit le type d’heure d’enseignement (sont) conservées.
Cinq mois de mobilisation
Il aura fallu pour cela une grève mi-novembre, une occupation le 1er février des directions régionales de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draff) d’Amiens, Rennes, Bordeaux, Dijon et Lyon, un boycott des réunions des groupes de travail de l’enseignement agricole, puis des instances ministérielles et l’interpellation du ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau le 1er mars dernier au Salon de l’agriculture.
Les enseignants concernés – 1 100 d’entre eux avaient subi des baisses de rémunérations allant jusqu’à 100 euros – avaient entre temps obtenu compensation notamment par le biais d’heures supplémentaires. Mais certains ont quand même dû travailler plus pour maintenir leur salaire regrette Christine Heuzé.
Quant à la semaine supplémentaire de stage collectif qui devait être financée par ce tour de passe-passe sur les heures d’enseignement, elle ne sera donc pas encadrée par deux enseignants, mais par 1,65 enseignant.