Seulement 1,8% d’augmentation générale au 1er janvier 2024 à la SNCF… Mais de qui se moque-t-on ?, réagissait le 10 novembre, dans un communiqué, FO-Cheminots, alors que deux jours plus tôt la direction avait fait connaître sa proposition sur les salaires. Depuis, deux syndicats (non majoritaires à eux deux) ont annoncé signer l’accord salarial. La fédération FO a qualifié, elle, la proposition de la direction d’aumône, alors que depuis 2014, les salaires des cheminots de la SNCF ont reculé de 12% par rapport à la hausse du coût de la vie.
Mesures individuelles et de saupoudrage
La direction, qui prévoit le versement en décembre d’une prime de partage de la valeur (400 euros pour un temps plein) aux quelque 140 000 agents, estime que la hausse des salaires ― à laquelle elle consacrera une enveloppe de 300 millions ― sera de 4,6% en 2024. Mais c’est une moyenne qui intègre des mesures individuelles, ainsi la revalorisation de différentes primes (pour le travail de nuit, les jours fériés…) et des mesures pour les bas salaires. Illustration de la réalité de ces bas salaires dans l’entreprise… la direction assure qu’au 1er janvier prochain, aucun salaire ne sera inférieur au Smic annuel majoré de 10%. À la SNCF ― comme dans les trois versants de la fonction publique ou encore dans de nombreuses branches du secteur privé ―, la grille de salaire subit un écrasement et les salaires d’entrée les plus bas sont régulièrement menacés de passer sous le Smic à chaque revalorisation de celui-ci.