Communiqué de la FEETS-FO
La délégation de service public (DSP) relative à la continuité territoriale avec la liaison aérienne entre la Corse et le continent est en cours de renouvellement pour une mise en œuvre au 1er janvier 2024.
La compagnie Low Cost espagnole Volotea est sur les rangs pour essayer de s’implanter pour ce qu’elle doit considérer une source de passagers captifs. Si Volotea est aujourd’hui la première compagnie aérienne en France, cela n’a été possible qu’avec l’appui de l’État qui l’a exempté de l’application du code du travail (code de l’aviation civile et code des transports). Cette logique de dumping social remet en cause les droits des salariés de l’ensemble des compagnies aériennes, en premier lieu aux salariés de Volotea. Tout cela conduit au moins-disant social, à une dégradation pour l’usager, mais aussi à une optimisation effective des finances de la compagnie.
Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que la compagnie low cost fasse une offre anormalement basse pour cette DSP (50 millions d’euros contre 96 millions d’euros pour les compagnies actuellement titulaires de la délégation). L’exemple Sarde éclaire sur la logique prédatrice de la low cost qui cherche avant tout à conquérir une nouvelle part de marché avec un coût pour l’usager qui augmentera fortement après quelques temps et une casse sociale pour les salariés.
C’est pourquoi, les Unions Départementales Force Ouvrière de Haute Corse et de Corse du Sud et la FEETS-FO appellent les pouvoir publics à ne pas sacrifier la DSP de la continuité territoriale corse sur l’autel du marché et de la logique low cost.