L’intersyndicale contre la réforme des retraites annonce une grosse manifestation ce jeudi 9 janvier à Perpignan, ainsi que deux autres journées d’action dans la foulée, les vendredi 10 et samedi 11. Les organisations en présence misent désormais sur le déclenchement de grèves reconductibles dans un maximum de secteurs. Explications.
Pas de trêve contre la réforme des retraites. Après avoir maintenu la pression pendant les fêtes de fin d’année, l’intersyndicale CGT-FO-FSU-Solidaires-CGC, qui réclame le retrait du projet, compte bien démarrer l’année 2020 sur les chapeaux de roues. En pays catalan, pas moins de trois journées d’action consécutives sont au programme cette semaine. Concrètement, tout débutera ce jeudi, sur les coups de 10 h 30, heure à laquelle une manifestation qui s’annonce particulièrement suivie partira de la place de Catalogne.
« Organiser trois journées d’action consécutives constitue un changement de stratégie pour l’intersyndicale, souligne Julien Berthélémy, du secrétariat départemental de la CGT. On part sur un mouvement de grève reconductible. On doit être en mesure de monter d’un cran pour faire plier le gouvernement. »
La clé de la réussite
Le secrétaire départemental de FO, Jérôme Capdevielle, est sur la même ligne : « En cette nouvelle année, notre résolution, c’est la reconduction. C’est la clé de la réussite. C’est le travail que nous, syndicats, devons mener. Il faut que nous mettions tout en œuvre pour que les salariés optent pour la grève reconductible, même si c’est difficile. »
Difficile car lorsqu’ils font grève, les salariés perdent de l’argent. Face à ce frein, les organisations syndicales ont décidé de prendre leurs responsabilités. En créant des caisses de solidarité. À titre d’exemple, celle des cheminots catalans a déjà permis de récolter plus de 6 000 euros. Afin de soutenir les grévistes, une soirée de solidarité avec grillades et concerts (Combo Pacheco, Cessyle…) se déroulera également ce vendredi à partir de 18 heures sur le parvis de l’ancienne gare de Perpignan.
Afin de mettre toutes les chances de leur côté, les syndicats comptent par ailleurs multiplier les opérations de tractage et de sensibilisation auprès des salariés et des étudiants en ce début de semaine. Objectif : amplifier la mobilisation afin d’obtenir le retrait de la réforme honnie, le retour à la retraite à 60 ans et un financement à même de pérenniser le système actuel.
