Avant de se rendre, pour beaucoup, à la manifestation contre le projet de réforme des retraites, environ 600 enseignants ont manifesté ce 6 février aux abords du ministère de l’Education nationale à Paris. A l’appel de la FNEC-FP FO (fédération de l’enseignement, de la culture et de la formation professionnelle) ainsi que de trois autres organisations, ils protestaient contre les récentes interventions policières à l’encontre des lycéens mobilisés contre la réforme du bac, De nombreux élèves venus d’établissements de la capitale et de sa banlieue étaient également présents. D’autres rassemblements ont également eu lieu devant des rectorats en province. Malgré la demande des fédérations syndicales, aucune délégation n’a été reçue par le ministère. « Nous y retournerons », a d’ores et déjà averti la fédération FO.
Alors que la mobilisation contre la réforme du bac n’a cessé de s’amplifier depuis le 20 janvier, date à laquelle ont démarré les premières épreuves de contrôle continu instaurées par cette réforme, les interventions des forces de l’ordre se sont multipliées, non seulement aux abords, mais aussi à l’intérieur même des établissements. Elles ont à plusieurs reprises débouché sur des violences, des interpellations et des gardes à vue à l’encontre de lycéens.
La Fédération FO dénonce l’inacceptable
Dans certains cas, « des élèves ont été séquestrés dans les salles fermées à clé. Des lycéens sont gazés, molestés, matraqués. Les convocations au commissariat se sont multipliées cette semaine », dénonce la FNEC-FP FO, soulignant qu’elle « ne peut pas l’accepter ! ».
La fédération, qui revendique le retrait de la réforme du bac depuis l’origine, soutient « tous les rassemblements organisés pour demander l’annulation des épreuves de contrôle continu du nouveau bac (EC3), le retour à un examen national, terminal et anonyme, ainsi que l’arrêt immédiat des intimidations, menaces, répressions, et de toutes les interventions de la police pour faire passer ces épreuves. »
Pour que l’écoute des revendications l’emporte d’urgence
Elle a appelé les personnels à se réunir et à adopter des motions en direction du ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer, pour que cesse la répression à l’encontre des élèves et que le gouvernement entende les revendications.
Le 4 février déjà, la Confédération FO, alertée par sa fédération, en appelait « à la raison et à l’apaisement de la part des pouvoirs publics (…) afin que le dialogue, l’écoute des revendications et la négociation l’emportent d’urgence. »
Ce 6 février, le ministère a de nouveau fait la sourde oreille en ne recevant pas la délégation des organisations syndicales. « Nous y retournerons » a d’ores et déjà fait savoir le secrétaire général de la FNEC-FP FO Clément Poullet, dans son intervention devant les manifestants.
Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly