Réforme des retraites :
Yves Veyrier – Nous avons un très mauvais souvenir, quand, au moment de la crise sanitaire, le samedi 29 février, le gouvernement a convoqué un Conseil des ministres extraordinaire sur la situation sanitaire et en a profité, sans en avoir prévenu qui que ce soit, pour se donner la possibilité d’agir par 49.3 et ainsi faire passer la réforme des retraites à l’Assemblée nationale et accélérer le processus. Il aurait fallu nous entendre au départ. Nous n’avons jamais été contredits sur ce dossier, notamment quant aux difficultés que cette réforme pose, à la fois sur les droits à la retraite et sur le pilotage, ce qu’on appelle la gouvernance des retraites qui conduisait à évacuer justement le rôle de la négociation collective ; ce qui nous paraît dommageable à la fois sur le plan économique et sur le plan social.
Activité syndicale :
Yves Veyrier – Nous utilisons des moyens entre guillemets modernes : mails, téléphone… mais surtout la visioconférence. Nous nous sommes équipés pour pouvoir organiser des réunions en visioconférence qui se multiplient. Nous nous adaptons à ce mode de travail, de réunion qui n’est pas idéal. Cela reste quand même dégradé. Et puis, nous avons demandé au gouvernement de prendre les dispositions pour reconnaître, à partir du moment où on nous a dit le travail devait continuer au maximum, que ce soit en télétravail ou en entreprise sur les postes qui ne sont pas télétravaillables, et bien qu’on reconnaisse que l’activité syndicale continue elle aussi. C’est-à-dire, que les représentants du personnel, les délégués du personnel, les délégués syndicaux puissent circuler librement pour pouvoir remplir pleinement leur rôle d’information, d’appui des salariés.
Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly