Enfin ! Alors que la France détient depuis plusieurs années le record d’Europe du nombre d’accidents du travail mortels sur le lieu de travail, le ministère du Travail a enfin présenté aux membres du Coct (Conseil d’orientation des conditions de travail) – qui n’avait pas été réuni depuis… 2022 – onze mesures mettant à jour le « plan pour la prévention des accidents du travail graves et mortels (PATGM) 2022-2025 ». Outre l’annonce du futur lancement d’une consultation des interlocuteurs sociaux sur le renforcement des obligations réglementaires visant à prévenir le risque d’exposition aux vagues de chaleur, ces mesures consistent surtout en un renforcement de l’information, et de la mobilisation des acteurs de la sécurité au travail, envers les jeunes travailleurs, nouveaux embauchés et travailleurs intérimaires, particulièrement exposés.
La restauration des CHSCT exigée par FO
Une urgente nécessité pour FO : « A mi-chemin du PATGM, les résultats ne sont pas au rendez-vous si on se réfère au terrible chiffre de 3 morts par jour au travail en France », a appuyé Éric Gautron, secrétaire confédéral chargé de la prévention, la sécurité et la santé au travail. Il a notamment rappelé que « l’externalisation des travaux les plus dangereux par les donneurs d’ordres (est) une autre manière pour ne pas avoir à subir les coûts associés à la déclaration d’un accident et sa réparation ».
Bienvenues, ces mesures complémentaires ne sauraient, pour FO, se substituer à des décisions ayant un réel impact afin d’éviter les morts au travail. A commencer par la restauration des CHSCT, supprimées par les ordonnances Travail d’août de 2017. « Il s’agissait pourtant d’un formidable outil qui permettait de défendre la santé et la sécurité des salariés face à des méthodes d’organisation du travail toujours plus agressives », rappelle FO Métaux qui revient sur cette « institution puissante » dans le dossier de couverture du dernier « Le journal de FO Métaux » (n°640, mai 2024) titré « Mort au travail : la France au sommet ». A lire, et relire.