Ils étaient 27 000 policiers, soit 20% de la profession, à défiler le 2 octobre dans les rues de Paris, de Bastille à République. Cette « marche de la colère » était à l’initiative –de manière inédite depuis 2001- d’une intersyndicale très large comprenant le syndicat Unité-SGP-Police-FO (majoritaire). Les fonctionnaires de police revendiquent, entre autres, une amélioration de leurs conditions de travail, une meilleure politique sociale (23 millions d’heures supplémentaires n’ont toujours pas été payées par l’État), l’arrêt du fléau que constitue la politique du chiffre, impulsée en 2002
… Ils contestent aussi le projet de réforme des retraites lequel induit une attaque contre leur régime spécial. Les policiers qui déplorent dans leurs rangs 52 suicides depuis le 1er janvier dernier demandent aussi que la considération
vis-à-vis de la réalisation de leurs missions passe de la part de l’État par l’apport de moyens matériels et humains
, cela pour pouvoir effectuer leur travail dans de bonnes conditions.
Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly