Communiqué de FO métaux
Après avoir réduit ses effectifs de 1200 postes dans le monde en 2023, et malgré sa position de leader sur ses principaux marchés, des bénéfices records en 2023 (plus d’un milliard de $ ) et un Chiffre d’affaires en croissance ( 14 milliards de $), la direction du groupe Amcor (Groupe d’emballage qui compte 44 000 salariés dans le monde et 11 sites en France) persiste dans sa funeste stratégie pour 2024 : continuer sa saignée dans les effectifs en menaçant, y compris, le site mosellan de Sarrebourg pourtant bénéficiaire.
Au motif d’une compétitivité menacée, qui n’est, selon l’avis des experts du CSE, absolument pas démontrée, le groupe Amcor, qui est surtout soucieux de maintenir un niveau de dividendes exorbitant au profit de ses actionnaires entend désormais supprimer 47 emplois sur le site de Sarrebourg qui emploie 230 salariés.
Pour les salariés du site mosellan et leurs représentants du personnel, qui dénoncent les transferts de leur activité vers d’autres sites du groupe depuis plusieurs années, c’est bien cette politique de gavage des actionnaires qui est la cause économique de ce projet de licenciement.
En effet, quelle part des bénéfices peut être affectée à l’Emploi et à l’investissement dans l’outil industriel dès lors que la part revenant aux actionnaires dépasse régulièrement le niveau de bénéfices du groupe ?
A Sarrebourg comme dans d’autres usines que compte le groupe, ces licenciements ne sont donc pas une fatalité, ils ne sont que la conséquence désastreuse d’une logique financière totalement déséquilibrée dont les salariés devraient se résigner, avec complaisance, à être la variable d’ajustement.
Mais les salariés français ne se résignent pas et ils se rendront en nombre le 18 mars prochain au siège du groupe à Zurich en Suisse afin que les décideurs de ce projet leur rendent des comptes sans l’intermédiaire d’une direction locale qui ne dispose d’aucun pouvoir pour discuter de l’avenir du site de Sarrebourg.
Nous invitons les médias à relayer cette initiative collective qui bénéficiera de l’appui solidaire des syndicats suisses ainsi que de plusieurs élus locaux français qui ont prévu de faire le déplacement au côté des salariés.
Si le groupe entend privilégier dans la démesure le versement de dividendes plutôt que l’emploi et l’investissement, nous saurons lui rappeler que sans le travail de ses salariés, aucune richesse ne se crée et aucun bénéfice ne voit le jour.