Le prochain rendez-vous salarial dans la logistique aura lieu le 6 mars. Mais déjà, démarrées le 7 février, ces NAO dans la branche (8 800 établissements, 190 000 salariés et près de 100 000 intérimaires) se révèlent difficiles. Le partage des richesses, c’est toujours le néant !, peste José Zydower, pour la Fédération nationale des Transports et de la Logistique FO-UNCP. Pour 2023, le patronat avait concédé une hausse des salaires de 4,2 %. FO, troisième organisation du secteur et en pleine ascension, indique le militant, n’avait pas signé l’accord. Il ne permettait pas de rattraper la baisse de pouvoir d’achat, et plus largement de rompre avec la faiblesse des salaires, entretenue par des grilles de plus en plus tassées. Cinq métiers ont des coefficients sous le Smic, souligne José Zydower.
Pour FO, le patronat est dans un irrespect total
Alors que FO-UNCP revendique toujours une hausse des salaires de 10 %, le patronat joue de cynisme.
Le 7 février, deux organisations (TLF et OTRE) ont proposé + 0,6 %. La FNTR n’a, elle, rien proposé. Le patronat est dans un irrespect total, intolérable, s’insurge la fédération, rappelant la croissance record du chiffre d’affaires du secteur depuis 2022, avec 5,5 %, puis 2,5 %. Cependant, depuis 2004, l’écart entre les salaires de la convention et le Smic n’a cessé de diminuer et la base de la grille conventionnelle logistique (…) fabrique de plus en plus de travailleurs pauvres !, s’indigne FO-UNCP, rappelant aussi que la branche affiche un taux de fréquence et une gravité des accidents du travail et des maladies professionnelles deux fois supérieurs à la moyenne nationale.