Q uand l’actualité politique bouleverse les démarches syndicales… Ainsi chez Météo-France, où une mobilisation a été entamée en septembre dernier. Les organisations syndicales ont récemment été reçues au ministère de la Transition écologique pour évoquer leurs revendications, et en premier lieu le problème majeur de sous-effectifs et les limites de l’automatisation des prévisions.
Desserrer le goulot d’étranglement
On espérait disposer d’un levier de négociation avec la menace d’une grève pendant les Jeux olympiques, mais on n’est même plus sûrs de revoir un jour notre interlocuteur ministériel !, expose Sébastien Delecray, secrétaire général du SNITM-FO.
Un préavis de grève a été déposé de manière quasi permanente pour permettre aux agents de protester contre la surcharge de travail. Jusqu’en 2022, les effectifs ont diminué en moyenne de 3 % chaque année, créant une situation difficilement supportable pour les prévisionnistes restants – et alors même que le changement climatique entraîne des besoins croissants. Sébastien Delecray est déterminé à faire desserrer le goulot d’étranglement qui entrave Météo-France, établissement qui affiche des bénéfices entre 3,4 et 8 fois supérieurs à son budget, selon l’évaluation socio-économique menée par France Stratégie en 2018.