En France, pays de la gastronomie et des arts de la table, partager un repas, évoquer la cuisine en mangeant, prendre des photos de la table et de l’assiette : rien de plus courant. L’intime, c’est plutôt le sexe.
Et si la situation était renversée ? Et si la norme, c’était des injonctions de faire l’amour le matin ou de diversifier ses partenaires pour avoir une bonne hygiène de vie, si manger ne se faisait que dans le secret de la cuisine avec son amoureux, s’il était convenu de parler de désir mais pas d’appétit ?
C’est le monde dans lequel vit Laëtitia jusqu’au jour où sa routine se heurte à une frustration, un vide que seule la nourriture pourra combler. On suit alors son parcours initiatique dans le monde du défendu et de la transgression.
Il y a beaucoup d’humour dans cet ouvrage, avec des expressions renversées : brigade des mots/mœurs, baisodrôme/cafétéria, mettre les petits draps/plats dans les grands, garde-baiser/manger, qui rendent légère cette émancipation d’un nouveau genre.
À consommer sans modération.