Les récents événements mettent en évidence une évolution négative des faits d’agression et d’insécurité subis par les salariés des réseaux des Transports Publics Urbains et Interurbains. Ce constat illustre malheureusement une évolution de la société marquée notamment par la montée en puissance de la violence et des incivilités envers les personnels représentant l’État, les collectivités ou bien l’autorité publique.
Après la mort d’un conducteur survenu sur le réseau de Bayonne à la suite d’une agression sauvage, aucun plan national n’a été programmé ou bien discuté avec les interlocuteurs sociaux pour combattre ce fléau et trouver des solutions.
À travers ce drame, il a été mis en évidence des disparités notables sur les moyens de protection dont bénéficient les salariés des transports en commun. Ces différences fluctuent en fonction des finances dont disposent les autorités organisatrices ou au bon vouloir des politiques instaurées par les collectivités locales.
La Fédération Nationale des transports FO-UNCP ne peut se contenter de grands discours et ne peut tolérer cette disparité discriminatoire mettant en danger des agents au service de la population. Nous ne pouvons tolérer que les recettes commerciales passent avant des mesures sécuritaires devant bénéficier à tous les salariés du territoire français.
Au vu de la situation, la Fédération Nationale des transports FO-UNCP demande la tenue d’une réunion extraordinaire de la Commission Paritaire Nationale de Suivi des Questions de Sécurité. Nous demandons aux pouvoirs publics d’assumer leur part de responsabilité en inscrivant dans la loi, des moyens de protection pour tous les agents des transports en commun.
La Fédération Nationale des transports FO-UNCP demande :
– La mise en place de vitre anti-agression dans tous les véhicules de transports en commun (loi et accord de branche TU/TRV sécurité).
– La mise en place d’un système de phonie et localisation performant dans tous les véhicules de transports en commun (loi et accord de branche TU/TRV sécurité).
– La mise en place d’un appel de détresse/urgence dans tous les véhicules de transports en commun (loi et accord de branche TU/TRV sécurité).
– La mise en place d’un système de vidéo protection (loi et accord de branche TU/TRV sécurité) permettant de filmer et d’enregistrer les auteurs de faits. (Vidéo protection avec des règles précises sur son utilisation).
– La création de brigades d’interventions policières affectées aux transports sur tout le territoire.
– D’inclure les Organisations Syndicales dans les contrats locaux de sécurité.
Nous demandons à Monsieur Jean-Baptiste Djebbari, Ministre délégué auprès de la ministre de la Transition écologique chargée des Transports, de notifier toutes ces revendications dans une loi dédiée aux transports en commun de personnes. Nous demandons également la modification de l’accord sécurité des Transports Urbains et la mise en place d’un accord sécurité dans les transports routiers de voyageurs.
Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly