Les deux grands constructeurs automobiles, le français PSA et l’italo-américain Fiat-Chrysler viennent d’annoncer officiellement leur mariage, ce qui donnera naissance à un groupe poids lourd du secteur. Aperçu dans la presse.
Les Échos À eux deux, les fabricants basés à Paris et à Turin ont vendu 8,7 millions de véhicules l’an dernier : une union en ferait le numéro quatre mondial du secteur, derrière Volkswagen, Renault-Nissan-Mitsubishi et Toyota, qui se tiennent dans un mouchoir de poche. Mais sur le marché européen, la nouvelle paire vendrait presque autant d’automobiles que VW, le leader local
.
AFP
Face à cette annonce, l’Agence donne la parole aux syndicats. Force Ouvrière, premier syndicat chez PSA, a souligné mercredi [30 octobre] la
.dynamique industrielle positive
du projet de rapprochement avec Fiat-Chrysler, d’autant qu’il n’est pas prévu de fermeture de site en France. Dans un communiqué, FO juge attractif
le projet au plan industriel
tout en restant particulièrement vigilant sur l’impact social
. Pour Olivier Lefebvre, délégué syndical central cité dans le communiqué, il est préférable pour un groupe de produire 9 millions de véhicules plutôt que 4, compte tenu des mutations profondes du secteur automobile, notamment les conséquences de la transition énergétique
. Et notre camarade d’ajouter : Le rachat d’Opel-Vauxhall a bien marché
, a estimé de son côté auprès de l’AFP Patrick Michel, secrétaire FO du comité de groupement de PSA, voyant pas mal d’avantages
à un rapprochement PSA/Fiat Chrysler, dont l’accès au marché américain. Cela permettra à PSA d’avoir une taille plus importante vis-à-vis des gros comme Toyota ou Volkswagen
, a-t-il observé
.Côté français, il faut dans tous les cas que l’emploi soit protégé à minima, et le mieux serait des créations, comme on l’a vu à Sochaux au moment du rachat Opel-Wauxhall
Libération
Le quotidien apporte ses précisions : De son côté, le gouvernement français assortit sa bénédiction au respect d’un certain nombre de conditions, au premier rang desquelles la clause de sauvegarde sociale. Pas question, a fait savoir Bercy
.d’imaginer la moindre fermeture de site industriel dans l’Hexagone
L’Est Républicain
Le grand quotidien de Lorraine-Franche Comté, qui couvre la région où est implantée la majorité des usines Peugeot, a envoyé ses reporters sur le terrain au petit matin devant les grilles des usines de Sochaux : Les rares salariés qui acceptent de donner leur avis sur la fusion possible entre PSA et FCA (Fiat Chrysler Automobiles) affichent leur optimisme à l’idée de devenir un groupe plus puissant. Souvent nuancé par l’idée que, quel que soit leur avenir, il n’est plus entre leurs mains
… Qu’ils soient optimistes ou pas, le sentiment qu’ils n’auront ni leur mot à dire, ni la possibilité d’y changer quoi que ce soit, semble partagé
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Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly