Les conditions de travail et le dialogue social se dégradent chez GSF, entreprise de propreté détenue majoritairement depuis 2022 par un fonds d’investissement. Illustration à la centrale nucléaire de Cattenom, en Moselle, où GSF Energia a remporté le marché de la propreté en janvier 2024 : le nouveau prestataire n’a toujours pas organisé d’élections professionnelles.
Il prétend que l’effectif obligeant l’employeur à organiser le scrutin n’a pas été atteint. Or il y avait bien un CSE avant le transfert et l’effectif est resté inchangé, à plus de 50 salariés, explique Alexandre Tott, secrétaire général de l’UD FO de Moselle. Il y voit, de la part de la direction, une volonté délibérée d’écarter, le plus longtemps possible, les syndicats et toute possibilité pour les salariés de se défendre.
Une camarade menacée de licenciement
En attendant, l’UD a désigné fin août une représentante de section syndicale (RSS). Or l’employeur, qui a demandé en vain à FO de retirer cette désignation, vise désormais la camarade désignée. Le 9 octobre, elle a été mise à pied à titre conservatoire, sans versement de salaire. Elle a ensuite été convoquée le 18 octobre à un entretien préalable à licenciement pour faute grave.
Pour FO, la direction a monté en épingle des faits qui ne justifient pas une telle sanction. Alexandre Tott, qui pointe une répression et une discrimination syndicales, prévient qu’en cas de licenciement, FO demandera sa nullité en saisissant les prud’hommes.