Communiqué de FO Cheminots
Depuis l’annonce du mouvement de grève en cours, les contre-vérités succèdent aux mensonges :
– Dirigeants de l’entreprise qui annoncent des augmentations de salaires astronomiques qu’aucun cheminot n’a constaté sur sa fiche de paye ;
– Ministre des transports fraichement nommé qui déclare être surpris par cette grève ;
– Médias qui répètent à l’envie que cette grève est motivée par la question des augmentations de salaires…
Tout cela est faux !
Rétablissons les faits :
– Personne ne peut être surpris par cette grève. Le mécontentement des contrôleurs est exprimé haut et fort depuis plus de 20 ans, et nous arrivons à un moment où la patience a atteint ses limites ;
– Non les contrôleurs n’ont pas été augmentés de 500 euros. Comme tous les cheminots, ils ont eu, pour l’année 2024, 1,8% d’augmentation. Bien loin de l’inflation connue en 2023 et, encore plus loin, d’être à même de solder le retard salarial des deux dernières décennies ;
– Non, cette grève n’est pas motivée par l’augmentation générale des salaires mais par des revendications « métier » :
Reconnaissance des évolutions techniques et technologiques massives de ces dernières années et de leur impact sur les conditions de travail, Amélioration des déroulements de carrière pour reconnaître la réelle qualification de notre métier, Aménagement des fins de carrière car les contrôleurs sont des agents roulants tout au long de leur carrière, ils doivent l’être au moment de la retraite également !
Pour éviter les grèves, il faut négocier sur les revendications réelles des contrôleurs. La Direction refuse de le faire jusqu’à maintenant. Elle porte l’entière responsabilité de cette grève, et de celles qui suivront inévitablement. La balle est dans son camp.