Ils ont dressé le bilan de leurs activités et évoqué les projets pour la nouvelle année… Les trente-deux animateurs du Centre de formation des militants syndicalistes (CFMS) de FO tenaient leur séminaire annuel du 7 au 10 janvier à la confédération.
C réé en 1954 et actuellement placé sous la responsabilité de la secrétaire confédérale Rachèle Barrion (elle-même ancienne animatrice), le CFMS – qui vient d’éditer à destination des salariés et adhérents FO une plaquette d’information sur les droits à la formation et les moyens d’y accéder – a prouvé, en soixante-six ans d’existence, toute son utilité pédagogique. Et au fil des ans, l’augmentation du nombre de stages et de stagiaires le démontre. Ainsi, en 2018, ce ne sont pas moins de 15 000 stagiaires qui ont fréquenté le CFMS, soit plus de deux fois l’effectif d’il y a vingt ans. Quelque 800 stages ont été organisés l’an dernier, nombre auquel il faut ajouter les 200 stages se déroulant via des conventions passées avec les unions départementales FO et les fédérations. Le but de ces stages est non de faire du consumérisme
, mais de transformer les adhérents en militants
, indique la secrétaire confédérale, se félicitant que ce séminaire de janvier – qu’est venu saluer le secrétaire général de la confédération, Yves Veyrier, ainsi que plusieurs secrétaires confédéraux – permette un échange entre les animateurs (vingt d’entre eux sont salariés de la confédération, les autres interviennent sous différents statuts dont celui de détachés de la fonction publique).
Le CFMS à l’heure du numérique
Chaque année, il s’agit donc pour le CFMS d’apporter aux adhérents/militants des outils pour savoir présenter une revendication, pour savoir négocier face à un employeur… Si les stages « Découverte de FO » sont les plus demandés – 60 % des stages organisés –, le CFMS permet aussi d’approfondir ses connaissances en matière de droit du travail, de découverte de l’économie, sur le plan de la communication… Le CFMS s’adapte à son époque, par exemple à l’évolution des méthodes de négociation
, indique Rachèle Barrion, souhaitant que le contenu des stages soit encore plus varié. Ainsi, cette année des groupes de travail d’animateurs vont se mettre en place. L’objectif est de revoir les contenus des stages, les méthodes pédagogiques… Pas question de faire toujours le même stage !
Pour ce séminaire, le CFMS a fait appel à plusieurs secrétaires confédéraux afin que chacun puisse apporter des informations en lien avec sa spécialité : Michel Beaugas pour les retraites et Serge Legagnoa pour la protection sociale. Anne Baltazar, conseillère confédérale, est intervenue sur le handicap. Par ailleurs et dans le cadre de l’évolution du CFMS, Rachèle Barrion envisage la création de « modules » d’information pour les stagiaires, par exemple sur les thèmes de la Sécurité sociale ou encore sur les spécificités juridiques de la fonction publique.
Le CFMS ne cesse donc de se moderniser, se dotant de nouveaux outils. L’utilisation de e-FO, par exemple, va rendre possible un partage de données numériques (contenus des formations…) entre les stagiaires et les animateurs. Cela permet de créer du lien, de partager des supports d’information
, souligne Rachèle Barrion. En 2020 encore, actualité oblige, la maîtrise des connaissances sur les CSE et CSSCT, en vigueur depuis le 1er janvier, va occuper une place importante dans les stages. De la part des UD les demandes sur ce thème sont nombreuses. Et c’est bien logique
, indique la secrétaire confédérale.
Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly