Je me dis que j’ai vécu des milliards de vies… Pour Madame Hofman, cadre infirmière à l’hôpital Nord de Marseille, l’heure du bilan approche. Sébastien Lifshitz l’a suivie au cours de sa dernière année d’activité, avant une retraite bien méritée. Il restitue dans son documentaire un quotidien intense, dédié à l’accompagnement des autres.
On est avec Sylvie Hofman lorsqu’elle se démène pour conserver les effectifs dans son service de pneumologie ; qu’il faut refuser l’entrée d’un nouveau patient car elle n’a plus de lit disponible ou encore jongler avec les absences liées au Covid. Outre les séquences à l’hôpital, on suit la cadre chez sa mère (ancienne aide-soignante), chez son mari installé dans les Alpes du Sud, à la plage avec sa fille et même dans ses propres rendez-vous médicaux. Tous ces moments lors desquels elle réalise la pression qui pèse sur ses épaules.
Madame Hofman n’est pas un film larmoyant. C’est un documentaire sensible, qui n’oublie pas les moments de plaisir qui font aussi la vie du service dans lequel la cadre officie. Le film a reçu le prix de la critique au festival de cinéma de Valenciennes.