Sous l’impulsion des contrôleurs, un avis de grève court du 15 au 19 février, période de vacances. D’autres mobilisations se sont tenues sur le RER B ainsi que les centres de maintenance, au début du mois de février. Le point commun entre ces grèves : la revalorisation des salaires.
La colère gronde à nouveau sur les rails. Le premier épisode de la grève, en fin d’année 2022, avait permis quelques avancées qui, bien que réelles, ne répondaient pas entièrement aux revendications des agents, contextualise FO Cheminots dans son tract. D’où un deuxième épisode de grève qui se profile et les chefs de bord Force Ouvrière y prendront toute leur part.
Le CNA, Collectif national des ASCT (agents du service commercial trains), créé en décembre 2022 a été réactivé. Un préavis de grève a été déposé du jeudi 15 février au lundi 19 février, date des départs pour les vacanciers de la zone A. Une nouvelle fois, le syndicat sera présent au côté du CNA.
Cette mobilisation vise à la reconnaissance du métier de contrôleur comme un métier de roulant, avec la demande de primes supplémentaires – autour de 50 euros par mois – et qu’elles soient prises en compte dans le calcul de la retraite. La demande porte aussi sur une prise en compte de la pénibilité due aux horaires variables, décalés et aux découchés.
Pour FO, il s’agit de revendiquer un départ en retraite anticipé sans perte sur la pension, ainsi qu’un véritable déroulement de carrière permettant d’atteindre les positions de rémunération terminales de la classe 4 pour tous. Les acteurs du CNA critiquent aussi le non-respect de la clause de revoyure que la direction avait pourtant promise. Parmi les mesures promises qui tardent à se concrétiser : la présence obligatoire de deux contrôleurs par TGV.
Pour une vraie revalorisation salariale
D’autres mobilisations ont vu le jour. Ainsi celle des conducteurs de RER B, qui étaient en grève le 1er février, inquiets quant à leurs conditions de rémunération durant les JO 2024. La proposition de la direction, une prime de 50 euros brut pour les journées d’épreuves, paraît bien insuffisante.
La mobilisation est patente aussi parmi les agents de la maintenance du matériel où un préavis de grève a été déposé le 6 février, période à laquelle il faut apprêter les trains pour les départs en vacances de l’Île-de-France. Les salariés de ces centres se sont vu proposer une prime de 75 euros par mois ainsi qu’une revalorisation des indemnités de travail de nuit.
Plus largement, tous les agents de la SNCF revendiquent une augmentation de salaire. Les NAO, signées par les deux syndicats majoritaires, prévoient une augmentation des salaires de 4,6 % en moyenne pour 2024. Mais FO dénonce un saupoudrage, puisque dans le détail, cette augmentation intègre des mesures individuelles, ainsi la revalorisation de différentes primes (pour le travail de nuit, les jours fériés…) et des mesures pour les bas salaires. La mesure générale sur les salaires n’est en réalité que de 1,8 %. Une aumône salariale, fustige FO.