Sale temps pour les optimistes pourrait-on penser. Quoique, n’y aurait-il pas quelques raisons de nous réjouir ? C’est ce que nous propose cette revue d’informations dessinées
, faisant sienne une volonté de penser à contre-courant, du moins de battre en brèche certaines idées défaitistes.
Car même si le monde peut parfois paraître ne plus tourner tout à fait rond, le c’était mieux avant
n’est pas toujours une vérité. La preuve en cinq thèmes : santé, argent, violence, société, écologie. Et pour exemple, un petit florilège des bonnes nouvelles, ici et ailleurs : en 2015, 88,5 % de la population mondiale a (enfin) accès à une eau potable contre 81,1 % en 2000 ; en 2018, il y a 34 % de dépôts en moins dans les paradis fiscaux qu’en 2008 ; en 2019, vingt-sept pays autorisent le mariage homosexuel contre un seul en 2001 ; en 2016, il ne reste « que » 263 millions d’enfants non scolarisés dans le monde contre 377 millions en 2000 ; en 2018, 4 % des voitures en Chine sont électriques contre 1,3 % en France. Nous dirigerions-nous vers une société plus équitable, plus juste, plus tolérante, plus cultivée, plus écolo ?
Les arts graphiques accompagnent parfaitement ce propos : colorés, pleins d’humour, imageant de manière ludique et adaptée le texte, ils apportent une respiration, un coup de peps qui favorisent le sourire.
Seule ombre au tableau : si tout s’arrange, sur quoi va-t-on bien pouvoir râler ?
Oblik, l’info graphique, numéro 3 Tout ne va pas si mal, 50 raisons de garder espoir Collectif, Alternatives économiques, 143 pages, 17 euros. |
Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly