I l n’est pas un secteur d’activité, que ce soit dans le privé ou le public, où nos syndicats ne sont pas mobilisés.
Face aux annonces de suppressions d’emplois, qui font désormais l’actualité quasi quotidienne, et à la situation des demandeurs d’emploi, face aux conditions d’exercice des missions des agents de la fonction publique et des services publics, face aux conséquences des dispositions d’ordre sanitaire sur l’organisation du travail (port du masque, transports, télétravail),… notre mobilisation – des salariés qui sollicitent nos syndicats, des syndicats aux unions départementales, aux fédérations nationales et à la confédération – est de tous les instants.
C’est dans une telle situation que l’on mesure à quel point le syndicalisme confédéré, celui porté par FO, est indispensable.
Ainsi, quand nos camarades de l’entreprise Fibre Excellence à Tarascon (près de 300 emplois auxquels s’ajoutent les emplois de la filière forestière) se sont engagés avec les salariés dans un mouvement de grève motivé par le maintien de l’entreprise, de ses emplois et des conditions d’emploi, face à un actionnaire et une direction défaillants, le délégué FO, dans un conflit dur, l’union départementale, la fédération et la confédération sont intervenus en étroite coordination – et interviendront autant qu’il le faudra – à tous les niveaux pour que puisse être trouvé un accord et que soient actionnés les moyens de maintenir l’activité.
Notre mobilisation est de tous les instants
Dans bien des situations, Bridgestone dans le Pas-de-Calais, Inteva dans les Vosges et le Loiret, GGB en Moselle, BorgWarner en Corrèze ou encore récemment PPG Sealant dans le Val-d’Oise, Exxon Mobil en Seine-Maritime, Auchan et Toupargel dans le secteur de l’alimentation…, nous faisons face à des restructurations ou opérations boursières où la situation des salariés, les emplois directs et indirects, la pérennité de l’activité viennent après les intérêts de la rentabilité actionnariale. Il faut alors agir à tous les niveaux, de l’entreprise aux pouvoirs publics locaux et nationaux. Lorsque nos camarades concernés par l’opération Suez, Veolia, Engie, porteuse d’inquiétudes majeures sur le devenir des emplois des diverses entités, nous ont sollicités, nous avons réuni les délégués FO des entreprises et les fédérations compétentes afin, là aussi, de coordonner nos interventions en appelant à la responsabilité des pouvoirs publics quant aux emplois et à la nature des services (eau et assainissement, collecte et traitement des déchets).
Nous sommes intervenus ces derniers jours en appui de notre fédération du secteur de la santé pour l’ouverture de négociations concernant la déclinaison des mesures obtenues cet été au secteur social et médico-social, alors que des mobilisations ont été engagées, notamment en Loire-Atlantique ou encore dans la Nièvre. Avec la fédération de la Pharmacie et l’union départementale, nous avons soutenu nos camarades de laboratoires d’analyses biologiques dans le Val-de-Marne qui, au terme de quatre jours de grève, ont obtenu satisfaction sur les salaires.
Outre ces interventions multiples, quotidiennes, la confédération demeure mobilisée plus largement. Ainsi, appelant le gouvernement à annoncer sans délai que la réforme des retraites, contestée largement, et celle de l’Assurance chômage, rejetée, sont abandonnées, notre Comité confédéral national, réuni les 23 et 24 septembre, a affirmé notre détermination à ne pas céder quant au respect des libertés syndicales, dont le droit de réunion et de manifestation, d’autant plus fondamentales dans ce contexte.
La conclusion de ce CCN à l’intention de nos militants et syndicats : syndiquez, syndiquez, syndiquez !
Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly