Yves Veyrier : « L’Internationale n’est pas qu’un slogan »

Nous avons souvent été interrogés ces derniers jours, à l’occasion du 1er Mai : troisième tour socialtroisième tour politique… celui-ci se tenant juste après les élections présidentielles et à quelques semaines des élections législatives dans notre pays.

Nous avons eu à rappeler que ce 1er Mai, certes 2022, s’inscrivait dans la symbolique portée par cette journée depuis ses origines : une journée d’expression de la solidarité syndicale internationale. Il était bon d’y insister. Ce n’est pas un vain mot, un simple slogan. Nous œuvrons avec la Confédération syndicale internationale (la CSI) à la mise en œuvre d’une solidarité matérielle effective avec les deux centrales syndicales d’Ukraine. Les organisations syndicales françaises se sont accordées pour organiser l’acheminement d’équipements de première nécessité. Nous avons alerté aussi de l’arrestation de responsables syndicaux en Biélorussie, comme nous sommes attentifs à la situation du secrétaire général des syndicats de Hong Kong, qui fait l’objet d’une double condamnation à dix-huit mois de prison pour avoir pris part aux manifestations prodémocratie, alors que les autres principaux responsables ont fait l’objet ces derniers jours d’interpellations par les forces de police du pays.

De l’Ukraine à Hong Kong en passant par la Biélorussie et l’Afghanistan…

Ce 2 mai, nous prenions part à une conférence syndicale internationale, organisée par les trois confédérations syndicales (FO, CFDT, CGT) sous l’égide de la CSI, avec les représentants de l’Union nationale des travailleurs et des salariés d’Afghanistan (NUAWE). La réunion se tenait à Paris. Y prenaient part également Sharan Burrows, secrétaire générale de la CSI, ainsi que les représentants de la Fédération syndicale internationale de l’éducation et de celle des journalistes, tant ces deux professions sont en ligne de mire de la répression mise en œuvre par le pouvoir taliban.

Avec les responsables de différentes autres confédérations syndicales nationales, connectés à distance, cette conférence avait pour objet à la fois d’organiser la solidarité matérielle immédiate à l’intention des militants et de leurs familles, que nous avons aidés à quitter leur pays, parce que menacés, et qui sont réfugiés en France notamment, de mettre en œuvre un soutien afin de préserver l’action syndicale dans ce pays pour les droits des femmes et des hommes à l’éducation, au travail, et d’animer un soutien international large en ce sens.

Bien sûr, ce 1er Mai était, à travers les manifestations, rassemblements, réunions militantes, le moment de réaffirmer nos revendications au plan national – avec au premier rang le pouvoir d’achat et les salaires, ainsi que l’opposition à tout recul de l’âge de la retraite.

Et, en perspective pour FO, la tenue du congrès confédéral du 29 mai au 3 juin. Il sera un grand moment de débat, de rassemblement des délégués des syndicats pour l’affirmation de la solidarité syndicale internationale, des revendications et de la détermination !

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