Le pouvoir d’achat étant au premier rang des préoccupations des Français, on entend dire que l’augmentation des salaires, les questions sociales devraient être un sujet central de la campagne pour l’élection présidentielle à venir.
Est-on sûr que cela aille dans le bon sens ? Celui d’une réponse aux attentes des salariés, celui, a fortiori, d’une écoute des revendications syndicales ? Ne risque-t-on pas au contraire de déposséder le rôle et l’action des syndicats en leur opposant demain la légitimité conférée par le suffrage universel ?
Pour ce qui nous concerne, nous n’avons eu de cesse, depuis l’été dernier, face à la reprise soutenue de l’inflation (alimentation, énergie, carburants), de mettre en avant la nécessité d’une augmentation générale des salaires, à commencer par le Smic et l’indice de rémunération des fonctionnaires.
Nous y associons celle du droit à un vrai travail pour toutes et tous – jeunes, salariés scotchés au Smic, à temps partiel, en CDD, seniors privés d’emploi sans espoir d’en retrouver –, par opposition à la réforme de l’Assurance chômage et contre les velléités du retour d’une réforme des retraites. Sur ce sujet, nous avons précisément mis en garde contre le risque d’une surenchère, d’où qu’elle vienne, de tel ou tel candidat ou du patronat, conduisant à imprégner les esprits de l’inéluctabilité d’un recul à nouveau de l’âge de la retraite. Nous nous y sommes opposés, nous y sommes opposés, nous nous y opposerons !
Nous venons de mener, avec succès, la « Semaine FO de l’adhésion syndicale », ayant pour but de sensibiliser le plus grand nombre de salariés sur l’importance du syndicat et de prendre part à son action en y adhérant.
Parce que nous croyons à la force collective du salariat pour défendre ce qui fait la condition des travailleurs : le salaire !
Notre force collective pour défendre ce qui fait la condition des travailleurs : le salaire !
Parce que la valeur travail, sa reconnaissance, c’est sa rémunération effective, c’est le salaire qui doit permettre à toutes et tous de vivre dignement de son travail.
Parce que nous n’acceptons pas que trop nombreux soient ceux qui, malgré le travail accompli – c’est particulièrement vrai des salariés dits de la deuxième ligne, des services dits essentiels, de toutes celles et tous ceux confinés aux bas salaires, à temps partiel –, ou parce qu’ils n’ont plus d’emploi, ou parce qu’ils sont retraités, ont tout juste de quoi se loger, ont à peine de quoi se chauffer, se déplacer, ont du mal à se nourrir correctement, sainement.
Parce que le salaire, c’est aussi le salaire différé, la part de richesse consacrée à la santé, aux retraites, à l’Assurance chômage, au logement… à la solidarité collective.
Lors de la mobilisation le 5 octobre, comme pour ce 27 janvier, nous avons voulu signifier que, sur nos revendications, aujourd’hui, demain, après demain… les salariés peuvent et pourront compter sur FO pour défendre sans relâche leurs droits.