Valéry Michel, nouveau secrétaire général de FO-Défense : Militant de terrain et esprit fédéral

Fonctionnaire à la base de défense de Cherbourg, engagé aux côtés de FO depuis vingt-deux ans, Valéry Michel est le nouveau secrétaire général de la FEDIASA. Il entend servir au mieux le mandat confié par les trois structures syndicales qui constituent la fédération.

Pour Valéry Michel, être syndicaliste c’est fondamentalement être optimiste. On peut avoir des doutes, mais pas longtemps car nous sommes le seul rempart contre toutes les attaques portées contre nos emplois et nos statuts. C’est avec cette énergie que le militant vient d’être élu à la tête de la fédération FO de la Défense, des industries de l’armement et des secteurs assimilés (FEDIASA-FO) le 26 avril dernier. Je sais qu’il œuvrera dans l’esprit fédéral qui le caractérise, en prenant en compte les spécificités des différents statuts de nos trois structures syndicales (les administratifs, les personnels techniques et les ouvriers d’État), a salué son prédécesseur Gilles Goulm.

Valéry Michel est entré au ministère de la Défense (devenu ministère des Armées depuis 2017) en 1998 comme conducteur à la base de défense de Cherbourg (de tous les types de véhicules qu’on peut trouver sur une BDD : bus, camion, grue…, résume-t-il). Il adhère à FO en 2002. Mais le véritable engagement syndical s’enclenche en 2005. Le congrès de la fédération est alors organisé dans son département, la Manche. À partir de là tout s’enchaîne, grâce à des rencontres d’hommes, qui m’appellent à différentes fonctions et qui me donnent envie d’aller plus loin, se remémore Valéry. Il entre au bureau de son syndicat puis en devient secrétaire adjoint. En huit ans, au fil des élections professionnelles, il contribue à mener le syndicat de la troisième à la première place. Je pense aussi avoir tiré tous les leviers possibles pour contribuer au maintien de la BDD de Cherbourg et à la sauvegarde de ses emplois lorsque la carte militaire a été révisée en 2008-2010, indique-t-il fièrement.

La perspective d’aider le collectif des agents

En parallèle, Valéry s’investit à l’UD, ce qui lui permet de découvrir d’autres problématiques du secteur public. Il prend ensuite des responsabilités régionales au sein du SNTP (Syndicat national des personnels techniques et paramédicaux) et s’installe à Rennes avec sa famille. Il devient secrétaire général du SNTP en 2020. Cela pourrait ressembler à un engrenage mais c’est surtout une passion. Je suis passé par toutes les étapes, cela fait de moi un véritable délégué de terrain et je connais les difficultés de chacun, résume-t-il. Devenu célibataire géographique cinq jours par semaine, ses quatre enfants et son épouse demeurant à Rennes pendant qu’il s’active au siège parisien de la fédération, le militant espère pouvoir toujours faire mieux : J’accepte chaque nouvelle responsabilité dans la perspective d’aider le collectif des agents de manière différente mais plus forte.

À la tête de la FEDIASA, forte de quelque 6 000 adhérents parmi les 64 000 personnels civils du ministère, Valéry Michel s’est donné comme priorité le développement de la formation des secrétaires de syndicats. J’aimerais aussi créer un “ mode d’emploi du délégué syndical ”, parce que ce n’est pas si simple quand on entre en fonction de savoir pousser la porte d’un atelier, d’aller à la rencontre des agents, de créer du lien et de rassembler les gens autour de valeurs pour mieux nous défendre collectivement. Pour commencer, il entamera une tournée des régions afin d’écouter les militants, les responsables régionaux ainsi que tous les membres de la commission exécutive de la fédération. Car ce sont eux qui savent où sont leurs besoins.

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