Les instances ont été récemment renouvelées dans quatre unions départementales, et une équipe par intérim est sur le départ dans une cinquième. Portrait de ces secrétaires généraux qui portent les revendications de FO au plus près du terrain.
Nicolas Loreal, Saint-Pierre-et-Miquelon :
L’UD FO est bien présente
Secrétaire général par intérim depuis 2021 à l’UD FO de Saint-Pierre-et-Miquelon, cela après y avoir assumé des mandats de trésorier puis de secrétaire général adjoint, Nicolas Loreal est actuellement sur le départ : il va bientôt passer la main lors d’un congrès de l’UD prévu ce printemps.
Mobilisés pour les retraites
À 49 ans, ce Miquelonnais, agent à la préfecture de Saint-Pierre-et-Miquelon, est muté en métropole. Il laissera derrière lui une UD FO solide, forte de ses implantations, avec dix syndicats et deux cents adhérents. Un bon score pour cet archipel de 6 000 habitants.
L’UD est bien présente. Nous avons beaucoup travaillé en intersyndicale, notamment lors de la mobilisation de la réforme des retraites, explique-t-il. Dans son mandat, Nicolas Loreal s’est également investi pour sauver l’Association pour la formation continue (ADC) de Saint-Pierre-et-Miquelon, fondée par FO. La structure était fragilisée depuis la réforme de la formation de 2018 : Nous avons obtenu des financements publics pour la moderniser, l’ouvrir à des formations en ligne. C’est important pour les salariés de notre territoire !
Pascale Guyot, Puy-de-Dôme :
Porter une UD de combat
A près deux mandats de secrétaire générale adjointe, Pascale Guyot a été élue en janvier secrétaire générale de l’UD FO du Puy-de-Dôme. Ses priorités ? Porter une UD de combat et développer l’organisation en mobilisant toutes ses instances. À 60 ans, dont vingt-six encartée chez FO, cette native de Saint-Brieuc est une militante éprouvée qui place le collectif au cœur de son action.
Je suis, depuis toujours, en colère contre les injustices
Ses armes, elle les a fourbies au CHU de Clermont-Ferrand. Sitôt embauchée en 1998 comme agent de service hospitalier, elle adhère à FO. Je suis, depuis toujours, en colère contre les injustices. Au contact des militants, j’ai appris que je pouvais aussi agir pour aider les salariés. Devenue aide-soignante, elle s’investit dès 2005 en commission paritaire puis au CHSCT. Ce qui lui vaut d’être élue secrétaire générale du syndicat en 2017 et, en 2020, déléguée régionale FO-Santé Auvergne. Fin mars, elle laissera son mandat au centre hospitalier, satisfaite. Il est l’un des CHU qui a le plus de personnels ouvriers ayant accédé au corps des techniciens hospitaliers, grâce aux concours obtenus par FO. FO y caracole en tête, dix points devant la CGT.
Jean-Paul Paquiry, La Réunion :
Le combat se mène dans l’interpro
J ean-Paul Paquiry, 56 ans, a été élu, le 14 décembre dernier, secrétaire général de l’UD FO de La Réunion. Professeur d’électronique en lycée professionnel, il a adhéré à FO en 1995, après la bataille contre la réforme des retraites. Ce combat m’a parlé, tout comme le discours du secrétaire général de l’époque, Marc Blondel. Et FO m’a semblé être une bonne organisation, libre et indépendante, explique-t-il.
Faire progresser FO
Le jeune adhérent se rend alors fréquemment dans les bureaux de l’UD, où son syndicat est hébergé. Ça a été déterminant, en côtoyant des salariés du privé, j’ai compris que le combat se menait dans l’interpro, poursuit-il. Le militant est élu secrétaire académique de la FNEC FP-FO, puis secrétaire général adjoint de l’UD. Pour son nouveau mandat, l’un de ses axes de bataille sera de gagner, pour les salariés du privé, l’indemnité de vie chère accordée aux fonctionnaires. Il veillera aussi à l’application des conventions collectives localement. Autre priorité, faire progresser FO. Depuis deux ans, on s’attaque aux élections CSE, et on a progressé dans de nouveaux secteurs, se félicite-t-il.
UD de Haute-Loire, Vincent Delauge :
Notre progression prouve que les salariés ne sont pas abattus
Pour s’entretenir avec Vincent Delauge, nouveau secrétaire de l’UD de Haute-Loire, mieux vaut l’appeler lorsqu’il roule. L’UD est à une heure trente de mon domicile, alors j’en profite pour répondre à quelques questions. Ce professeur des écoles, père de deux enfants, est syndiqué chez FO depuis quatorze ans. C’étaient les seuls en Haute-Loire qui organisaient des AG pour s’organiser contre la réforme des retraites de 2010. En 2017, il devient secrétaire du SNUDI. Il entre ensuite au comité exécutif de son UD puis est élu au bureau en 2019. Devenir secrétaire de l’UD était logique. À mon tour de mouiller la chemise pour poursuivre le travail de mes prédécesseurs qui ont acquis une vraie reconnaissance dans ce département.
Dix syndicats récemment créés
L’objectif de ce mandat est clair : gagner en représentativité. C’est bien parti car nous avons signé 90 % des protocoles d’accords préélectoraux pour les dernières élections des CSE et nous avons progressé partout. Dix syndicats ont même été créés. Cela prouve que les salariés ne sont pas abattus : ils décident de s’organiser collectivement, notamment contre la politique d’austérité menée par l’exécutif.
David Wlodarczyk, Aisne :
On veut développer le conseil aux salariés
David Wlodarczyk, 46 ans, est depuis décembre le secrétaire général de l’UD de l’Aisne. Auparavant, pendant huit ans, il était secrétaire général adjoint chargé du secteur public. Élu FO de longue date à la DGFIP de Laon, l’agent administratif détaché n’a pas lâché son mandat syndical de terrain : Je tiens à rester proche des préoccupations de mes collègues, explique-t-il. Dans l’Aisne, le contexte est difficile : Le territoire est assez sinistré. Dans la fonction publique, depuis la création de France Services [les maisons du même nom regroupant des points d’accueil de services publics, NDLR] on a perdu beaucoup d’emplois publics.
Actions et développement
En défense au secteur public, l’UD était présente à Paris le 1er février pour la manifestation de l’Éducation nationale, notamment contre le choc des savoirs. Elle l’était tout autant à Laon le 19 mars, jour de grève nationale, pour les salaires, dans la fonction publique. À la manœuvre bien sûr aussi sur le terrain interprofessionnel, l’UD déploie sa capacité à agir. Ainsi, à partir du 22 mai, elle ouvrira une consultation en droit du travail un vendredi sur deux. On veut développer le conseil aux salariés. Nous avons de plus en plus de demandes, des gens qui se font licencier salement. Il faut qu’on puisse les aider à se défendre !