Une santé au travail plus impactée

Si les femmes ont moins d’accidents du travail (18 par million d’heures rémunérées) que les hommes (23), leur nombre a toutefois augmenté de 41,6 % sur la période 2001-2019. Tandis que le nombre de déclarations concernant les hommes baissait de 27,2 %. Sur cette période encore, le nombre des déclarations de maladies professionnelles (88 % des déclarations relèvent des troubles musculo-squelettiques) a augmenté quant à lui deux fois plus chez les femmes (+ 158,7 %, selon l’ANACT). Et rapportées au nombre d’heures travaillées, la sévérité et la fréquence des TMS sont, avec 17,8 %, supérieures chez les femmes, contre 11,5 % pour les hommes. L’écart est encore plus marqué parmi les ouvriers : les femmes déclarent trois fois plus de TMS que les hommes. L’Insee relève aussi davantage de limitations physiques chez les femmes après 45 ans (36,8 % contre 32,5 % pour les hommes), avec un décalage plus fort chez les 45/54 ans (25,7 % des femmes contre 18 % des hommes). Enfin, sur-représentées dans les métiers du soin, de l’enseignement et du nettoyage, les femmes sont davantage exposées aux risques psychosociaux.

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