Vent d’inquiétude chez les salariés de l’enseigne de vente de plantes et de matériel pour le jardinage. Celle-ci observe un turn-over très important parmi son personnel ainsi qu’une baisse de ses effectifs. De quelque 2 775 employés en 2020 elle est passée à un effectif de 2 150 salariés. Le siège de l’entreprise est lui-même concerné par les pertes. Cette baisse des effectifs est due à des licenciements mais plus encore au nombre de démissions. Entre 600 et 700 en 2022 et autant en 2023. Seule la moitié des départs ont été remplacés. La direction a diminué les embauches et misé sur la polycompétence, mais c’est très fatigant pour le personnel, observe Maxime Molinari, délégué syndical central FO chez Truffaut. Une enquête sur les risques psychosociaux a été lancée avec la MSA pour évaluer le mal-être au travail. Résultats attendus début décembre.
Un recul de l’activité dans le secteur
Notre secteur va mal depuis deux ans, poursuit Maxime Molinari. En 2020 et 2021, nous avons eu deux bonnes années, mais ça ne s’est pas reproduit. En 2023, nous avons même connu un résultat négatif. D’après la Fédération des jardineries et animaleries de France, la fréquentation des points de vente du secteur a chuté de 4 % entre 2022 et 2023. Depuis deux ans nous n’avons pas eu de prime, ajouté à la surcharge de travail et au fait que beaucoup de nos travailleurs ont de petits salaires, c’est vrai qu’il y a un certain mal-être, conclut le DSC.