Transports routiers français, les sacrifiés de la Covid


Alors que le transport routier français est devenu essentiel pour la nation et nos politiques pendant le confinement,

que les salariés du TRM ont répondu présents malgré les risques pour eux et leurs familles,

Qu’ils ont été traités comme des moins que rien avec des restaurants, parking, toilettes et douches fermés,

et que toutes les organisations syndicales se sont battues fortement et fermement pour qu’il y ait un minimum pour les routiers depuis le lundi 16 mars (fermeture restaurants) et surtout le mardi 17 mars midi (fermeture générale),

la Fédération Nationale des Transports et de la Logistique FO/UNCP constate que depuis le déconfinement en date du 11 mai, le TRM français est le sacrifié de la Covid-19.

En effet, les chargeurs tous secteurs confondus, revoient les contrats de transport et exigent des entreprises du TRM des baisses de tarifs de 20 à 30% pour certains d’entre eux.

Les conséquences sont une non reprise d’activité pour les transports français et leurs salariés, un vrai danger de faillite pour les entreprises et leurs salariés, une augmentation significative d’offres de transport de la part des chargeurs à des transporteurs étrangers. L’unité de la nation s’arrêterait-elle au portefeuille ?

A ce jour, 3% des entreprises n’ont pas repris leur activité et près de 60% ont une activité très partielle. Ce sont des centaines de milliers d’emplois qui sont en jeu !

Puisque le TRM c’est des conducteurs routiers, des agents d’exploitation, des affréteurs, des agents de quai….

Pour la FNTL FO/UNCP, le gouvernement doit intervenir, au plus vite, auprès des chargeurs pour faire cesser le massacre du TRM français qui s’annonce.

Le gouvernement doit exiger l’application, au plus vite, de « la clause de

sauvegarde » du règlement européen n°93-3118 du 25 octobre 1993 et doit demander de suspendre le cabotage pour une période de six mois renouvelable.

Il en va de la survie de milliers d’entreprises du TRM français, mais surtout de centaines de milliers d’ emplois gui en découlent.

Etre essentiel enfin reconnu c’est bien, mais attention, les salariés du TRM ne crèveront pas sans combattre.


Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly

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