Transport aérien : des salariés d’Aigle Azur et de XL Airways manifestent devant Bercy


La FEETS-FO et le SNPNC-FO, avaient appelé les salariés des compagnies aériennes Aigle Azur et XL Airways à se rassembler le lundi 21 octobre devant le ministère de l’Economie et des Finances, à Paris. Ils dénonçaient l’inaction du gouvernement après la liquidation de leurs compagnie.

Une centaine de salariés d’Aigle Azur et de XL Airways participaient ce lundi 21 octobre à une manifestation devant le ministère de l’Economie et des Finances à Paris-Bercy à l’appel de la fédération FEETS-FO, du syndicat FO des personnels navigants commerciaux SNPNC-FO et d’un syndicat de pilotes.

La mise en liquidation judiciaire récente (le 28 septembre pour Aigle Azur et le 5 octobre pour XL Airways) de ces deux compagnies aériennes n’ayant retrouvé aucun repreneur laisse sur le carreau quelque 2 000 salariés. Pour la FEETS-FO qui a demandé à être reçue par le ministre de l’Economie et des finances, Bruno Le Maire, le gouvernement ne doit pas jouer au « Ponce Pilate » dans cette affaire.

La fédération demande au gouvernement d’assumer ses lourdes responsabilités et de mettre tous les moyens financiers en œuvre pour obtenir des mesures sociales à hauteur des dommages subis par chacune et chacun des salariés des compagnies aériennes mises en liquidation. Or pour l’instant déplore FO, il y a une « carence des pouvoirs publics » et celle-ci est d’autant plus scandaleuse qu’elle fait suite à une inaction antérieure coupable.

Aujourd’hui la coupe est pleine

La FEETS-FO fustige ainsi l’attitude des pouvoirs publics vis-à-vis d’Aigle Azur. Comment les Pouvoirs publics et la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) ont-ils pu ignorer le déficit abyssal que la Direction et les actionnaires de cette Société ont généré ? Ce laisser-aller a conduit à l’absence de toute trésorerie pour négocier un véritable PSE.

Dans un contexte différent, l’attitude vis-à-vis de XL Airways n’est pas plus glorieuse assène la FEETS-FO. Cette société saine et viable ayant vocation à se pérenniser a été victime de la concurrence déloyale de compagnies étrangères low cost pratiquant un dumping social effréné.

Or fulmine FO ce dumping social est non seulement toléré, mais aussi encouragé par la DGAC qui permet à ces compagnies d’ouvrir des bases d’exploitation en s’exonérant d’appliquer la réglementation française en matière de rémunération et de conditions de travail. Le ministre de l’Économie lui-même en appelle à la Commission européenne pour sanctionner ces pratiques déloyales. Mais qu’ont-ils fait avant ? Aujourd’hui la coupe est pleine et la disparition des compagnies aériennes est possible.


Photographies : F. BLANC


Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly

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