Après trois mois de grève, un accord a finalement été trouvé le 29 janvier avec la direction du Centre Pompidou. FO, une des deux organisations signataires, se félicite d’un texte garantissant enfin le maintien des effectifs, alors que le centre va fermer pour cinq ans de travaux.
A six mois des JOP (jeux Olympiques et Paralympiques), la promesse des syndicats de poursuivre la grève au Centre Pompidou semble avoir joué dans une soudaine sortie de crise. Après une grève historique qui s’est étirée sur trois mois, marquée par vingt-quatre jours de fermeture du célèbre musée qui abrite l’une des deux plus grandes collections d’art moderne et contemporain du monde, un accord a finalement été trouvé le 29 janvier avec la direction, signé par deux syndicats majoritaires, dont FO.
Alors que le Centre va fermer en 2025 pour cinq ans de travaux, les syndicats, inquiets pour l’avenir du personnel, ont enfin obtenu des garanties sur le maintien des effectifs pendant les travaux et à la réouverture de l’établissement en 2030. L’accord stipule que la direction du Centre Pompidou et le ministère de la Culture s’engageront à demander le maintien du plafond d’emploi total (1 035 agents) à l’occasion des projets de loi de Finances.
Mais au-delà de ce principe, FO a obtenu des engagements plus précis de la direction : Nous avons la garantie que tous les postes des 109 agents de sécurité, de sécurité-incendie, ainsi que des 142 agents d’accueil seront maintenus pendant les travaux. Tous les départs seront également compensés par des embauches en CDI. Pour nous, c’est une grosse avancée. On retrouvera les effectifs à la réouverture se réjouit Philippe Mahé, secrétaire du syndicat FO du personnel du Centre Pompidou (SPCP).
Ces engagements catégoriels devraient être signés lors du Comité social d’administration (CSA) du 9 février, et annexés à l’accord général. Dans ce dernier, le statut des agents de droit public est en outre réaffirmé, et il n’y aura pas de départ contraint pendant les travaux et à la réouverture du Centre.
Risques restreints d’externalisation
Sur la non-externalisation ferme, nous n’avons pas pu aller jusqu’au bout concède Philippe Mahé. Si toute externalisation massive des tâches ou missions des agents à la réouverture du Centre est exclue, une externalisation restera possible de façon marginale, après avis du CSA, précise l’accord. Nous serons vigilants sur cette question, lors du comité de suivi syndical de l’accord prévient le militant FO.
A un an de la fermeture, les syndicats vont désormais devoir négocier les affectations des 500 agents qui devront être mutés pendant les travaux. Ils seront répartis entre le Grand Palais qui va rouvrir et le nouveau Centre d’exposition et de conservation des réserves du Centre Pompidou à Massy (Essonne) qui doit ouvrir en septembre 2026. Les agents de la Bibliothèque publique d’information (BPI), eux, seront quant à eux relogés dans un site près de Bercy village dans le 12e arrondissement de Paris.