Salaires dans l’énergie : le dialogue social joue son rôle

M i-novembre, après l’échec des négociations salariales de branche qui se sont conclues – faute d’accord validé – par une recommandation patronale limitant la hausse du Salaire national de base (SNB) à 0,8 % pour 2025, FO-Énergie n’a pas baissé les bras. Loin de là. La fédération a appelé ses équipes à défendre, dans toutes les entreprises, un minimum de 2,3 % au titre de l’enveloppe d’augmentations individuelles. Ce taux était compatible avec les arguments développés par la partie patronale pendant les négociations. Ils ont expliqué que des gestes forts pourraient être faits en entreprise. Nous les avons pris au mot, rappelle Alain André, secrétaire général de FO-Énergie. Deux mois après, force est de constater que la détermination des équipes FO a permis d’obtenir des résultats significatifs. Et ce, alors que les propositions patronales initiales se sont, en fait, révélées basses.

Chez EDF, le total des mesures 2025 atteint 3,3 %

Elles ont été jugées carrément indécentes par l’équipe de négociateurs FO chez EDF SA (premier employeur de la branche), qui a reçu avec sidération une proposition initiale de 1,5 % pour l’enveloppe 2025 des augmentations individuelles. Mais à l’issue de trois séances de négociation, celle-ci a été portée à 1,9 %. Après consultation de ses adhérents, FO a décidé de valider la proposition d’accord, comme l’ensemble des autres syndicats représentatifs. Celle-ci porte à 3,3 % le total des mesures salariales 2025 pour les salariés d’EDF SA, si l’on ajoute les mesures de branche – soit 0,8 % pour le SNB et 0,6 % pour l’ancienneté. Chez Enedis, filiale d’EDF chargée du réseau de moyenne et basse tension, FO a également décidé de parapher l’ultime proposition d’accord, à 1,8 % pour les augmentations individuelles 2025. Elle correspond à « 29 000 niveaux de rémunération (NR) », soit une majoration de 20 % du nombre de NR accordés comparé à la première proposition de la direction.