La posture des employeurs est inacceptable ! Alain André, secrétaire général de la fédération FO-Énergie, ne décolérait pas le 25 octobre à l’issue de la négociation salariale de branche pour 2025. Une pseudo-négociation, dénonce le militant FO, qui a refusé de valider la proposition patronale d’une hausse du salaire national de base (SNB) limitée à 0,8 %. À défaut d’accord validé, celle-ci fait donc l’objet d’une recommandation patronale. Cette proposition est indécente : elle est inférieure à la hausse automatique du Smic intervenue le 1er novembre [2 %, NDLR], appuie-t-il.
Les employeurs pris au mot
Alors que FO estime à 12,02 % la perte de pouvoir d’achat subie par les salariés de l’énergie depuis 2015, les représentants des employeurs minimisent celle-ci. Dans leurs calculs, ils intègrent à tort les augmentations liées aux progressions annuelles d’ancienneté et aux promotions, bien qu’elles ne visent pas à compenser l’inflation, précise Alain André. Puisque la partie patronale a prétendu que des gestes forts pourraient être faits en entreprise en matière d’augmentations individuelles, l’interfédérale – à laquelle participe FO – a décidé de la prendre au mot : elle appelle toutes les sections à revendiquer un minimum de 2,3 % pour les augmentations individuelles en 2025.