Communiqué de la Fédération Nationale Force Ouvrière des métiers de la Pharmacie, LBM, Cuir et Habillement
Les interlocuteurs sociaux de la Pharmacie d’Officine se sont à nouveau réunis en CPPNI le 29 janvier 2024, pour la négociation salariale 2024.
Hélas, l’année 2024 commence comme 2023 s’était terminée : par une absence de mandat de négociation pour les deux chambres patronales : FSPF et USPO.
Après la suspension par la FSPF des négociations conventionnelles portant sur les salaires minima et la révision des classifications, en raison des négociations difficiles avec l’Assurance Maladie, l’ensemble des syndicats de salariés s’était accordé pour suspendre unanimement toute signature d’accords collectifs jusqu’à la réouverture de véritables négociations.
Ce 29 janvier, FSPF et USPO se sont présentées une nouvelle fois sans mandat de négociation, ce que toutes les organisations syndicales de salariés dénoncent et estiment inacceptable !
Ainsi, les 120 000 salariés de la branche restent, encore et toujours, les victimes collatérales d’un bras de fer entre les représentants des employeurs et la Sécurité Sociale que, par ailleurs, ils contribuent à financer.
La Fédération nationale FO des métiers de la Pharmacie, première organisation syndicale représentative en Pharmacie d’Officine, a mis les représentants des employeurs devant leurs responsabilités :
– L’absence de prise en compte de la perte de pouvoir d’achat des salariés entraîne un appauvrissement généralisé. Rappelons que les salaires des 16 premiers coefficients (100 au 220 inclus) sont rattrapés et alignés sur le Smic, depuis sa revalorisation de 1,13% au 1er janvier 2024. Les salariés apprécieront la reconnaissance de leurs efforts !
– L’ignorance de la problématique de l’attractivité des métiers de la branche, qui se dégrade depuis plusieurs années, et qui nécessite une toute autre stratégie !
Nous appelons les chambres patronales à se présenter lors de la prochaine CPPNI du 11 mars avec des propositions sérieuses, pour une politique volontariste et dynamique, seule capable de garantir le maintien du pouvoir d’achat des salariés et de faire face aux difficultés actuelles de recrutement et au découragement des salariés de l’Officine.