Le syndicat FO des personnels de l’hôpital de Saint Nazaire appelle à une grève illimitée à compter de ce 1er mai. Elle sera symbolique. L’idée n’est pas de désorganiser le fonctionnement de l’établissement, tout à la gestion, comme beaucoup d’autres, de la crise sanitaire mais de montrer à l’exécutif que les revendications perdurent et qu’il n’y a toujours pas répondu.
L’action est symbolique
précise immédiatement Gaël Leturque, le secrétaire général du syndicat FO des personnels de l’hôpital de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Symbolique, certes, mais elle entend clairement signifier que si la période est au confinement, les revendications restent
.
Le syndicat FO, majoritaire au sein de l’hôpital (2500 agents) avec près de 47% des suffrages aux dernières élections, a déposé le 24 avril un préavis de grève illimitée à compter du 1er mai.
Notre volonté n’est pas de désorganiser l’hôpital en ce moment mais de répondre à l’exécutif, de lui faire comprendre que l’on se tient prêt, que lorsque la crise sera passée, nous redémarrerons les actions
pour obtenir de vrais moyens pour le monde hospitalier.
A Saint-Nazaire, les militants FO fustigent ce qu’ils qualifient de volte-face de l’exécutif. Au début de la crise, on nous disait qu’il fallait revoir les carrières des personnels, reconsidérer en l’améliorant le fonctionnement et les moyens du système hospitalier… Trois semaines après, l’exécutif propose seulement aux agents des primes allant de 500 à 1500 euros ? C’est inentendable
fulmine Gaël Leturque.
Nos revendications n’ont pas changé
Le militant rappelle qu’en amont de cette crise sanitaire, pendant plus d’un an, les hospitaliers ont lutté, protesté, manifesté en France pour l’amélioration des salaires, des conditions de travail, l’arrêt des fermetures de lits, l’octroi des moyens budgétaires nécessaires pour le système hospitalier, l’arrêt des contre-réformes et leur lot de fusions et mutualisations de moyens, toujours en recul, et qui désorganisent toujours davantage les services. Tout cela n’est pas oublié, loin de là, puisque rien n’a été réglé. L’exacerbation des difficultés rencontrées par les hôpitaux dès l’entrée dans la crise du Covid-19 en a été la démonstration.
Alors rappelle le secrétaire général du syndicat FO nos revendications n’ont pas changé. Elles portent toujours, entre autres, sur l’amélioration des grilles indiciaires avec une hausse de salaires de 300 euros pour tous et l’arrêt des fermetures de lits
.
A Saint-Nazaire, située dans une région moins impactée que celles par exemple de l’Ile-de-France ou du Grand-est l’hôpital a été assez épargné par la crise, il n’y a pas eu de grosses tensions
explique Gaël Leturque et il faut le dire la direction a assez bien géré la situation
. L’établissement, qui a reçu cependant des patients atteints de Covid, a dû faire passer le nombre de lits de réanimation de 12 à 22. Il y en a même eu jusqu’à 32 à un moment et il a fallu déprogrammer les opérations en chirurgie pour pouvoir faire face aux arrivées pour Covid
indique-t-il.
Dans tous les hôpitaux du territoire, dont beaucoup sont actuellement encore sous tension, l’actualité reste pour l’instant la gestion de l’épidémie. Mais après … Les revendications se feront entendre.
appuie Gaël Leturque.
Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly