Ce serait un nouveau coup dur pour l’économie du département. Le groupe belge Vandemoortele aurait pris la décision de fermer son usine de production de Saint-Estève qui emploie à ce jour 98 salariés à temps plein. Ce site est spécialisé dans la confection de pains traditionnels surgelés. Si la direction basée dans la commune roussillonnaise nous a adressé hier une fin de non-recevoir, le directeur des ressources humaines de Vandemoortele France, Éric Muller, confirme « qu’une procédure était en cours » sans pour autant indiquer la nature de celle-ci. « Des annonces seront faites très prochainement notamment lors d’un comité d’entreprise le 3 février. »
Quel avenir pour les 98 emplois ?
Pour les syndicats en revanche, la messe semble dite et on s’inquiète du sort des 98 emplois. « Les salariés sont sous le choc d’une annonce qui a été faite aux délégués du personnel mercredi soir », a confirmé Jérôme Capdevielle, secrétaire général de Force Ouvrière. « Il y aura fermeture du site en avril 2016 et nous avons de vives inquiétudes sur le contenu du plan social car pour le moment, les propositions de la direction sont au ras des pâquerettes. Il semble qu’il y aurait des congés de reclassement de quatre mois pour permettre aux salariés de bénéficier d’actions de formation et de l’aide d’une cellule d’accompagnement des démarches de recherche d’emploi. Il y aura vraisemblablement aussi des propositions de reclassement sur les sites du groupe en Ariège et à Lyon. On va dorénavant se battre et mettre en place une stratégie pour permettre aux salariés de relever la pente face à ce préjudice subi. »
La préfecture s’engage
Alertée de cette situation, la préfète Josiane Chevalier confirme « que ce projet est susceptible d’entraîner la suppression de 98 emplois ». Elle annonce qu’elle mobilisera « l’ensemble des services de l’État en concertation avec les collectivités territoriales concernées. Il sera porté une particulière attention au contenu du plan de sauvegarde qui devra permettre le reclassement rapide des salariés et aux mesures concrètes de revitalisation prises par l’entreprise au bénéfice du territoire impacté par les suppressions d’emploi. De même, les services de l’État resteront mobilisés pour aider les porteurs de projets à obtenir les autorisations administratives relevant de l’État ». Cela signifie-t-il qu’un projet de reprise pourrait voir le jour et qui permettrait aux salariés, très majoritairement âgés de 40 à 50 ans, de garder leur travail ? Rien n’est certain à ce jour même si on devrait en savoir plus dans les semaines à venir.
L’Indépendant – Edition du 22 janvier 2016 – Julien MARION