Les syndicats contestataires ne comptent pas jeter l’éponge. La CGT, FO, Solidaires et la FSU appellent à battre une nouvelle fois le pavé perpignanais ce jeudi pour s’opposer à la politique néolibérale du gouvernement.
« La baisse de l’aide personnalisée au logement (APL), la suppression annoncée de l’impôt sur la fortune (ISF) ou les ordonnances réformant le code du travail suscitent un très fort mécontentement populaire », souligne le co-secrétaire départemental de Solidaires Marc Anglaret.
- Licenciements en vue dans les P.-O. ?
Selon Marc Anglaret, il faut appeler un chat un chat. Loin d’être « ni de gauche, ni de droite », ces mesures gouvernementales témoignent bien d’une « politique néolibérale au service des plus riches ». Ce n’est pas le secrétaire départemental de FO, Jérôme Capdevielle, qui dira le contraire. « Il n’y a pas besoin d’un microscope pour voir que les ordonnances Pénicaud représentent un danger pour les salariés, indique-t-il. Avec l’autorisation des ruptures conventionnelles collectives, notre département, qui n’est pas dans une situation de conjoncture économique positive, pourrait connaître bientôt des vagues de licenciements. » Hervé Sazé, de la CGT, est sur la même longueur d’onde : « Avec ces mesures, on va faire une société libérale et financière au détriment des acquis sociaux. » Grégory Raynal, de la FSU, met pour sa part en exergue les menaces qui planent sur la fonction publique. « La déréglementation du statut des fonctionnaires est également prévue », assure-t-il. Les revendications en lien avec la jeunesse sont elles aussi légion. Le manque de places à l’université est entre autres au coeur de toutes les inquiétudes. Deux organisations étudiantes (l’Unef et l’UNL) appellent d’ailleurs à se joindre au mouvement.
L’Indépendant – édition du 15 novembre 2017 – Arnaud Andreu