Depuis le 7 novembre, le ministère du Travail a officiellement ouvert un deuxième cycle de concertation sur la réforme des retraites, consacré à l’équité et à la justice sociale
. Outre la question de la retraite minimale (minimum contributif), l’égalité femmes-hommes devrait être au menu des réunions bilatérales avec les syndicats. Opposée à cette réforme, FO y participera néanmoins pour défendre ses revendications. Elle souhaite notamment une compensation des cotisations retraite pour les femmes ayant insuffisamment cotisé du fait de temps partiel imposé. Mais surtout, pour FO, il faut agir en amont, favoriser l’emploi des femmes pour leur permettre des départs à taux plein au même âge que les hommes, assurer une égalité effective des rémunérations afin que les cotisations retraite soit similaires pour les femmes et les hommes
.
Des inégalités coriaces
Car sur ces points, les chiffres restent têtus. Dans son enquête 2022, l’Insee rappelle que les femmes sont trois fois plus souvent à temps partiel
que les hommes (27 % pour les femmes et 8 % pour les hommes). Des contrats à temps partiel, des emplois moins bien payés, mais aussi une discrimination persistante concernant la rémunération des femmes cadres expliquent un écart salarial entre femmes et hommes de 16,1 % en 2019
. Pire, ce fossé se creuse avec l’âge (23,8 % d’écart de salaire entre femmes et hommes pour les 55 ans et plus) selon l’Insee. Conséquence directe : dans son rapport 2022, le COR note que si les différences de pension entre hommes et femmes ont tendance à se résorber au fil des générations, l’écart entre le montant moyen de pension de droit direct des femmes et celui des hommes est de 37,2 %
. Pour FO, il faut donc aider les travailleuses séniores
en améliorant leur taux d’emploi et l’égalité salariale, pour obtenir une égalité dans les retraites.