A près avoir vu son projet de loi retoqué par le Parlement en mars, le gouvernement revient à la charge. Sa réforme, devant être présentée en Conseil des ministres le 20 décembre, prévoit la fusion d’ici au 1er janvier 2025 de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) – le gendarme du nucléaire – et de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), l’expert technique public du secteur.
FO demande des garanties à l’État
Ce dossier épineux a suscité un mouvement massif du côté de l’IRSN : les salariés ont programmé une grève, le 20 décembre, contre une réforme jugée susceptible de désorganiser le milieu de la sûreté nucléaire. À l’ASN, où FO est le seul syndicat représentatif, les représentants demandent que l’État apporte des garanties en termes d’opportunités professionnelles et de conditions de travail. Garanties qui se font attendre.
Les débats parfois tendus autour de cette fusion pourraient également constituer une occasion de rappeler la nécessité de valoriser les carrières des fonctionnaires, dont ceux de l’ASN : dans un contexte de relance du nucléaire, les acteurs privés consentent à faire des efforts financiers importants pour recruter, tandis que les traitements/salaires des fonctionnaires continuent de stagner.