Escale en théologie
Avec la sortie du nouveau numéro de L’humanologue, nous poursuivons notre quête sur la nature de l’Homme. La thématique principale abordée cette fois-ci n’est pas si éloignée de la précédente : si l’Homme a la capacité unique de pouvoir rêver, qu’en est-il de sa disposition à croire ? Est-ce un besoin irrépressible ou construit, s’attache-t-il à l’individu ou à la société ? D’où vient-il et qu’est-ce que cela apporte à l’Homme ?
Autant de questions que l’ouvrage aborde dans ce dossier, accompagné comme précédemment de nombreuses et diverses incursions dans d’autres sujets, comme le phénomène de dépendance, l’amour chez les animaux, la façon de survivre en mer ou à un virus, une nouvelle théorie de l’évolution, une relecture de Rousseau, la suite de l’abécédaire…
Dans un monde où le progrès technologique et la science sont tels que l’Homme semble avoir atteint une sorte de toute-puissance, on pourrait imaginer, comme Nietzsche, qu’il n’a plus besoin de Dieu : cette matrice universelle, qui donnait une explication du monde et le moyen de le maîtriser, ce ciment social n’a plus de raison d’être. Et pourtant, force est de constater que la religion n’est pas morte : elle se développe sur le terreau de l’ultra-orthodoxie associée à une idéologie politique ou sur celui du vide moral de nos sociétés actuelles. Ce désenchantement du monde pousse à rechercher un nouveau kit existentiel, qui apporte idéal de vie, statut, discipline, éthique et supports psychologiques afin d’affronter les aléas de la vie.
Laissons-nous donc porter par ce pointillisme intellectuel qui nous oblige à prendre du recul pour mieux se recentrer sur nous.
L’humanologue – Numéro 2 : pourquoi Dieu existe (encore). Créé par Jean-François Dortier. Éditions Sciences Humaines Communication, 131 pages, 15 euros. |
Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly