Projet de plan d’économies chez Renault : « Il n’y aura pas de souffrance sociale »


C’est la promesse de la Direction, ce sera le combat de FO Métaux !

Au cours de la conférence de presse de ce jour, la direction de Renault prend l’engagement, selon les propos du président Jean-Dominique SENARD, qu’il n’y aura « pas de souffrance sociale » et que ce projet de plan d’économies s’inscrit à partir d’aujourd’hui dans la concertation avec les partenaires sociaux et les collectivités locales.

Depuis le 20 mai 2020, le battage médiatique autour du plan d’économies annoncé le 14 février par la Direction de Renault a été largement présenté et commenté dans les médias. FO Métaux fait le constat, une fois de plus, que le destin de Renault s’est joué à l’extérieur de l’entreprise au mépris de ses 38 000 salariés.

Ce que FO Métaux retient, c’est que la structure du plan de 2 milliards d’économies annoncé d’ici 2022 est finalisée puisque la réduction des coûts est d’ores et déjà répartie entre l’Ingénierie (800 millions d’euros), la Fabrication (650 millions d’euros) et les frais de structure (700 millions d’euros). Au regard de ce plan qui suscite l’incompréhension, FO Métaux demande une clarification pour les sites concernés par des risques de fermeture, de transfert ou de ventes.

Reste à savoir comment cela va se traduire dans les sites concernés avec une concertation qui débute à partir d’aujourd’hui. Ce sont 4 600 postes en France, sur les 15 000 annoncés dans le monde, qui seraient impactés avec des mesures de reconversion, des mobilités internes et des départs volontaires.

La logique financière ne peut pas, à elle toute seule, définir un plan pour l’avenir de Renault, avec uniquement les salariés en première ligne. Ce sont eux qui sont porteurs des compétences et qui peuvent incontestablement aider l’entreprise à garantir son avenir.

C’est la qualité du dialogue social qui est au centre de l’avenir. Quand bien même nous sommes dans la crise, ce qui sera fait aujourd’hui aura un impact pour demain.

Pour FO Métaux, nous nous devons de garder la tête froide maintenant que la concertation est lancée. Nous entendons jouer notre rôle avec comme seul objectif la défense des intérêts de tous les salariés et de leur emploi car c’est l’empreinte industrielle des sites Renault France qui est en jeu.

Sans plus attendre, dans un premier temps, la Fédération FO Métaux va demander à rencontrer le ministre de l’Economie Bruno Le Maire pour faire entendre sa voix et celles des salariés de Renault, notamment celles des 263 salariés de Choisy-Le-Roi, au vu de l’urgence de la situation pour ce site emblématique. Nous interpellerons également Bercy pour que soit organisée dans les plus brefs délais une cellule de crise qui devra réunir l’État, le constructeur, les organisations syndicales et les élus régionaux et locaux.

Pour la Fédération de la Métallurgie FO, en réaction au plan d’économies qui reste flou et face à un manque de clarté sur la stratégie industrielle et la réindustrialisation possible, voire de projets alternatifs, le combat syndical pour défendre les salariés ne fait que commencer.


Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly

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