La crise sanitaire inédite liée au Covid-19 a révélé, à l’ensemble de la population française, l’insuffisance des moyens alloués par les gouvernements successifs à l’ensemble des personnels de santé pour accomplir leurs missions, avec des rémunérations indécentes ne correspondant ni aux qualifications exigées, ni aux contraintes de continuité de service. Ces constats confortent, s’il le fallait encore, la légitimité des revendications portées par FO depuis des années.
L’ouverture des travaux du « Ségur de la Santé » a conduit FO à prendre toute sa place au niveau national, avec comme exigence préalable, une augmentation de 300 € de la rémunération pour l’ensemble des personnels, sans exception.
En parallèle, les modalités d’exécution du versement de la prime Covid-19 mettent en lumière une vision purement comptable et toujours inspirées des politiques d’austérité.
L’Union Départementale FO66 ne peut que s’insurger contre un montant inégalitaire de prime entre le secteur médico-social et sanitaire. Cette différence de traitement ne fait qu’alimenter à juste titre le sentiment d’injustice de ces professionnels.
L’Union Départementale FO66 condamne le seuil de 40%, source d’arbitraire, d’injustice, et générateur de tensions supplémentaires au sein des Centres Hospitaliers de Perpignan et de Prades.
Alors que le Président de la République avait annoncé en première instance une prime (que nous pouvions penser égalitaire) pour tous les agents, le texte applicable s’est soldé finalement par une différence de montant en fonction des départements, et/ou secteurs d’activités (hôpital et médico-social), avec des abattements sur certaines absences inacceptables.
Cette différence de traitement est à présent aggravée par cette limitation purement scandaleuse de 40% du personnel, qui impose désormais aux directions de faire des choix quant à l’éligibilité de tel ou tel agent.
En plein « Ségur de la santé », cette situation apparaît comme symptomatique, faisant la démonstration du profond décalage entre les annonces du Président de la République et les réalités de mise en œuvre.
Pour les primes, les établissements relevant du secteur sanitaire et des financements Sécurité Sociale tels que EHPADS, IME, MAS, FAM … en bénéficieront à hauteur des critères établis par l’État.
La problématique reste pour les établissements relevant des Conseils Départementaux, où là, il n’y a pas de réponse à ce jour sur le financement des primes.
L’Union Départementale FO66 revendique une prime de 1500 € pour tous.
Il est inconcevable que cette prime soit différentiée entre les salariés. Il est temps de se poser les bonnes questions et d’entamer des négociations salariales pour une revalorisation de l’ensemble des professions sanitaires, médico-sociales et sociales.
Le travail auprès des personnes âgées des aides à domicile a été légitiment reconnu comme essentiel. Elles ont été très justement considérées comme personnels prioritaires fixée par l’État. Ainsi, d’un côté elles ont pu accéder au dispositif prévu pour faire garder leurs enfants et ainsi continuer de travailler pendant la période de confinement. Mais de manière complètement injuste, elles n’ont pas droit aujourd’hui à la reconnaissance de leur travail ni à la reconnaissance des risques pris pour leur santé pendant cette crise sanitaire Covid-19.
L’État ne veut pas prendre en charge le versement d’une prime et renvoie son versement à la discussion locale avec les Conseils Départementaux !!!
Ce refus crée un sentiment d’injustice entre les professions jugées indispensables et il génère là aussi des inégalités de traitement entre les salariés.
Pour L’Union Départementale FO66 cela traduit, encore une fois, le mépris de l’État pour les métiers des services d’aide à domicile !!!
Ces professionnels, souvent des femmes, mères isolées, à temps partiel, vivent avec des salaires bien trop faibles : C’est pour eux la double-peine !
L’Union Départementale FO66 en appelle à la responsabilité de l’Etat, de l’ARS, du Conseil Départemental pour qu’une solution conjointe soit trouvée en urgence pour les aides à domicile qui remplissent, notamment dans les structures de l’économie sociale et solidaire, une véritable mission de service public : malheureusement pas assez reconnue !
Comment interpréter le : « Demain rien ne sera comme avant » ?
Cela veut-il dire que ce sera pire ?
POUR NOUS C’EST NON ! MOBILISONS-NOUS
MARDI 30 JUIN 2020 À 10H00
Place de la Victoire (au pied du Castillet) à Perpignan
Résister, revendiquer, reconquérir !
Perpignan, le 25 juin 2020
Jérôme CAPDEVIELLE
Secrétaire Général FO66