Présence postale territoriale : si l’État renonce à réduire sa contribution, FO demeure cependant vigilante

Dans le département ultramarin, le prix des produits alimentaires est 40 % plus élevé qu’en métropole, alors que plus d’un quart de la population vit sous le seuil de pauvreté. Pour FO, la problématique doit être abordée de manière macroéconomique.

Revirement heureux pour La Poste : le gouvernement a fait machine arrière dans sa décision de réduire dès cette année la participation de l’État au fonds qui finance le maintien de 17 100 agences postales dans les petites communes rurales. Le 27 septembre, le P-DG de La Poste, Philippe Wahl, avait annoncé que l’État réduirait – à hauteur de 50 millions d’euros – sa participation au contrat de présence territoriale (lancé en 2008), qui prévoit annuellement une contribution totale de 177 millions d’euros. Le 4 octobre, un article du Monde annonçait que Matignon maintiendrait finalement cette compensation de 50 millions d’euros jusqu’à la fin du contrat 2023-2025. Ce rétablissement devrait faire l’objet d’un amendement au Projet de loi de finances (PLF) 2025.

Que ce coup de rabot ne réapparaisse pas

FO, qui vient d’arriver 3e aux premières élections des CSE de La Poste avec 21,71 % des voix, y voit une victoire pour le maintien des services postaux de proximité. La colère des syndicats, et de l’Association des maires de France, signataire de cet accord avec l’État, a sans doute joué dans ce revirement, indique Christine Simon, responsable du secteur Poste à FO Com. Auditionnée début octobre sur les missions publiques de La Poste par la commission des finances de l’Assemblée (dans le cadre du PLF 2025), FO a dénoncé cette coupe de 50 millions d’euros. Nous serons vigilants afin que ce coup de rabot ne réapparaisse pas à la fin du contrat, prévient la militante.

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