Cela ressemble fort à un bras de fer. En réponse à la surdité du gouvernement sur les salaires, FO-Fonction publique, qui revendique un rattrapage immédiat de 10 % sur la valeur du point d’indice, a refusé de participer à une rencontre organisée par le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques le 26 octobre. Il y invitait les huit organisations syndicales représentatives à construire un « accord de méthode » pour l’agenda social de 2024. Outre de contester ce procédé, équivalant à une co-gestion, l’union interfédérale FO note que Stanislas Guerini n’a toujours pas apporté de réponse à la demande salariale, rappelée lors d’une réunion le 17 octobre. Toutes les organisations avaient alors souligné la perspective inconcevable d’une année blanche sur les salaires en 2024.
La demande de mesures à acter dans la loi de finances pour 2024
Le 24 octobre, adressant un courrier au ministre, FO-Fonction publique lui a rappelé la priorité : une revalorisation immédiate de la valeur du point d’indice afin de compenser l’inflation et de mettre fin à une paupérisation croissante des agents publics. Et alors que Stanislas Guerini annonce des négociations sur divers thèmes, l’union interfédérale FO prévient que le préalable à toutes discussions est l’annonce officielle de propositions gouvernementales pour améliorer le pouvoir d’achat des fonctionnaires. Des propositions devant s’inscrire dans le projet de loi de finances dès 2024. Un PLF actuellement devant le Parlement, et qui ne prévoit aucune mesure générale sur les salaires des quelque 5,7 millions d’agents publics.