Une chose est sûre. La mobilisation de ce jeudi matin a dépassé les espérances des syndicats. Par contre, concernant le nombre exact de manifestants, le grand écart est une nouvelle fois de rigueur entre la préfecture, qui en a recensé 1 100, et les organisateurs, qui en revendiquent 3 000. Plusieurs comptages indépendants ont pour leur part dénombré environ 1 300 personnes ce jeudi matin dans les rues de Perpignan. Voilà pour les chiffres.
« Continuer à y croire »
Sur le fond, l’intersyndicale CGT-FO-FSU-Solidaires à l’initiative de la manifestation reste sur la même ligne : elle réclame le retrait pur et simple de la réforme des retraites concoctée par le gouvernement. Malgré l’inflexibilité de ce dernier et la durée du conflit, qui a débuté il y a maintenant plus de deux mois, les contestataires restent déterminés. « Il faut continuer à y croire, estime par exemple Jean-François, un instituteur perpignanais de 50 ans, mobilisé bien qu’il n’adhère à aucun syndicat. Si on ne montre pas notre mécontentement, on n’aura rien. »
Tensions entre anarchistes et syndicalistes
La manifestation, qui s’est terminée devant la préfecture après un petit circuit dans les rues du cœur de ville, s’est globalement déroulée dans une ambiance bon enfant. Hormis cependant un bref accrochage entre des cégétistes et un groupe de militants anarchistes qui avait pris la tête du cortège sur l’avenue de la gare. Un syndicaliste a été légèrement blessé au visage.
L’Indépendant – Arnaud Andreu