En pays catalan, l’intersyndicale contre la réforme des retraites maintient le rythme. Contre vents et marées. « On avait prévu pas mal de tractages cette semaine, mais avec la météo, ça s’est révélé compliqué », confie Julien Berthélémy, du secrétariat départemental de la CGT. « Quoi qu’il en soit, ce vendredi s’annonce comme une grosse journée d’action, renchérit-il. Depuis le début du mouvement, les salariés sont déterminés à aller jusqu’au bout. Après 50 jours de grève, on ne va pas plier les gaules comme ça ! Lors de la lutte contre la réforme des retraites Juppé de 1995, deux jours avant l’abandon, le gouvernement disait aussi qu’il ne lâcherait pas… »
Appel à la grève illimitée
Le secrétaire départemental de FO, Jérôme Capdevielle, est également optimiste pour ce qui est de la mobilisation de vendredi. Et plus que jamais certain du bien-fondé de son combat : « Lors du débat avec les deux ministres en visite à Perpignan, la semaine dernière, ils ne m’ont à aucun moment contredit sur la baisse des pensions à venir… On ne peut pas accepter que les retraites deviennent des variables d’ajustement. Il faut qu’on continue à rencontrer les salariés sur le terrain pour les inciter à préparer une vraie grève reconductible pas seulement basée sur les cheminots. »
Ce vendredi, de nombreux corps de métier sont une nouvelle fois appelés à se mettre en grève et à descendre dans la rue. Cheminots, enseignants, postiers et salariés du privé devraient notamment être de la partie. L’intersyndicale invite également les étudiants à se joindre au cortège. Tout comme les lycéens. Car « au-delà de leur bac, leur future retraite est également en jeu ».