Les personnels du centre pénitentiaire de Perpignan se mobiliseront contre la réforme des retraites pour notamment protester contre la suppression de leur prime de pénibilité.
Les surveillants de prison descendent dans la rue.
À l’appel de FO Pénitentiaire, de la CGT et de l’Ufap-Unsa Justice, les personnels du centre pénitentiaire de Perpignan rejoindront la grève, annoncée massive, de ce jeudi 5 décembre. Une journée de contestation qui commencera tôt pour les deux premiers syndicats ayant décidé d’entamer l’action aux portes mêmes de la prison où ils allumeront un grand feu de palettes et de pneus.
Conjointement, « Nous bloquerons tous les accès de l’enceinte, nous interdirons le passage de tous les piétons jusqu’à 7 h 30 et des véhicules », prévient FO Pénitentiaire, qui a prévu de lever entièrement le dispositif à 9 h 15 pétantes pour partir rejoindre l’interprofessionnelle rassemblée place de Catalogne où l’Unfap-Unsa Justice se rendra quant à elle directement.
Nous travaillons tous dans un milieu hostile
Par ce mouvement, les agents entendent protester contre la réforme des retraites dans son entier « car elle consiste à nous faire travailler plus pour gagner moins », martèlent les porte-parole perpignanais.
Dans le détail, ils s’élèvent contre la suppression de la bonification accordée aux surveillants pénitentiaires au titre de la pénibilité de leur mission, dès la vingt-cinquième année de présence. Le « bonus » permet de ramener l’âge moyen de départ en retraite à 57 ans et demi. « Le projet prévoit de retirer cette prime aux effectifs qui n’exercent pas de fonctions dites dangereuses, ce qui est absurde. Quel que soit le poste occupé, nous travaillons tous dans un milieu hostile », défendent les syndicats, prêts à maintenir la pression.