Si les stations de sports d’hiver sont accessibles, les restaurants et les remontées mécaniques et les restaurants restent fermés. Une situation compliquée dont les saisonniers sont les premiers à faire les frais. Aperçu dans la presse.
Sud Ouest
Un état des lieux d’une situation fluctuante : Les stations de ski peuvent-elles espérer un retournement de situation ? Ouvrir leurs remontées mécaniques pour les vacances de Noël et ainsi profiter à plein de la saison ? A priori, non. Même si, lundi [30 novembre], les professionnels de la montagne ont obtenu du Premier ministre ̎ une clause de revoyure ̎, fixée au 11 décembre, pour un nouveau point de situation sur l’évolution de l’épidémie et le dispositif d’aides mis en place pour atténuer la fermeture de leurs installations, mais aussi celle des bars, des restaurants et des discothèques. Cette clause, qui a redonné espoir aux acteurs du tourisme hivernal, entrouvre-t-elle malgré tout une porte vers un heureux dénouement ? Là encore, rien n’est moins sûr. Et le contraire serait même très étonnant. Hier [1er décembre], le chef de l’État a, de nouveau, pris ses distances avec un tel scénario
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AFP
FO en première ligne : La fédération syndicale FO Transports et Logistique a réclamé vendredi [27 novembre] l’ouverture des remontées mécaniques pour Noël dans les stations de sports d’hiver, en appelant ̎ tous les saisonniers ̎ à se mobiliser. Demandant au gouvernement ̎ d’arrêter de se moquer ̎ des saisonniers, FO Transports et Logistique souhaite également pour ces salariés ̎ le maintien de l’activité partielle jusqu’à la fin habituelle des contrats, soit pour la plupart mi-avril ̎. Concernant l’aide de 900 euros par mois, de novembre à février, pour les travailleurs précaires, saisonniers, intermittents ou extras, annoncée jeudi [26 novembre] par le gouvernement, FO Transports et Logistique estime que ̎ quasiment personne ne la touchera ̎ car ̎ très peu de saisonniers arrivent à sept mois de contrat ̎. ̎ Ce sont aussi les plus précaires qu’il faut aider, ceux qui peinent à cumuler cinq mois de contrat par an, mais ceux-là, ils n’auront rien ̎, proteste la fédération
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La Tribune
Des aides ou des aumônes : Stations de ski : les entreprises de sports d’hiver pourront recourir au chômage partiel. La mesure va aussi concerner les saisonniers qui font l’objet d’une reconduction du contrat de travail ou ceux qui disposent d’une promesse d’embauche, a précisé le ministère du Travail, après avoir annoncé la fermeture des remontées mécaniques
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La Croix
FO au pied des pistes : Ces clients vont aussi manquer à Priscilla Marini, originaire de Morzine, la commune dont fait partie la station d’Avoriaz. Employée depuis une dizaine d’années par la Serma aux remontées mécaniques, elle est déléguée FO depuis deux ans. ̎ On adore nos montagnes ̎, s’exclame la jeune femme, qui s’est installée avec son compagnon dans la grande maison des parents de ce dernier, près de Thonon-les-Bains, située à cinquante kilomètres de la station. Pour elle qui préfère ̎ passer la journée à cailler huit heures dans le froid plutôt que dans un bureau ̎, le report de l’ouverture des remontées est une pilule dure à avaler. ̎ On va vers un massacre économique et social dans nos vallées, les gens de Paris ne savent pas comment on vit ici ̎
. Le journal relève les propos de la militante laquelle pointe (…) la grande précarité sévissant dans le secteur. ̎ Nous ne vivons que du tourisme, rappelle la jeune femme. Déjà, la réforme de l’assurance-chômage va affecter un grand nombre de salariés, qui n’auront pas cotisé assez de mois pour prétendre aux allocations ̎
. Autrement dit, c’est une double peine pour de nombreux salariés.
Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly